PIANO, en bref
Modes de jeu
Le piano permet évidemment d'exploiter des modes de jeu classiques comme le legato ou le staccato. Mais de réels novateurs, pleins d'audace et d'imagination, ont fait évoluer les modes de jeu pianistiques.
Puisque le pouce pouvait déjà jouer deux notes (dans des œuvres de Debussy, Ravel ou Bartók) et que Prokofiev avait montré dans son Troisième Concerto que chaque doigt pouvait appuyer sur deux touches en même temps, il n'y avait aucune raison de ne pas continuer les recherches dans ce sens. La paume de la main pouvait jouer au moins cinq notes ; pourquoi, alors, ne pas également utiliser l'avant-bras ? Tout cela a abouti à des accords privés de toute fonction harmonique, que l'on considère avant tout comme une couleur, un timbre, et que l'on nomme clusters. Les premiers exemples de clusters apparaissent chez Henry Cowell dans ses pièces pour piano Adventures in Harmony (1913) et The Tides of Manaunaun (1917 ?). Un demi-siècle plus tard, Karlheinz Stockhausen écrira des glissandos de clusters dans le Klavierstück X (1962).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Juliette GARRIGUES : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)
Classification
Médias