GAVINIÈS PIERRE (1728-1800)
Né à Bordeaux, virtuose précoce du violon, Gaviniès joue dès l'âge de quatorze ans au Concert spirituel, dont il deviendra le premier violon, puis, en 1773, le codirecteur, avec Gossec et Leduc. La Révolution fera de cet ardent rousseauiste le premier professeur de violon du Conservatoire (1793). L'influence de Gaviniès se manifeste dans deux domaines, et elle est importante. Violoniste brillant, excellent pédagogue, il a formé une génération de violonistes de premier plan, et il a laissé des études et exercices de virtuosité (Vingt-Quatre Matinées) encore en usage aujourd'hui. Il est l'auteur de douze sonates pour violon et basse, six sonates à deux violons, trois sonates pour violon et violoncelle, et six concerts pour violon. Beaucoup de virtuosité, mais aussi de la rigueur et parfois une touche lyrique. D'autre part, Gaviniès a participé, de manière significative, avec Gossec, à l'implantation et à l'évolution de la symphonie en France. Il affectionne le style de la symphonie concertante (où le virtuose qu'est Gaviniès établit un compromis avec Gaviniès symphoniste). C'est à Paris que Mozart découvrira cette forme. Sans avoir la personnalité de J. M. Leclair, ni son génie, Gaviniès est, une génération après lui, son véritable successeur.
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Écrit par
- Philippe BEAUSSANT : directeur de l'Institut de musique et danse anciennes de l'Île-de-France, conseiller artistique du Centre de musique baroque de Versailles
Classification
Autres références
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ROCOCO
- Écrit par Georges BRUNEL , François H. DOWLEY et Pierre-Paul LACAS
- 21 059 mots
- 14 médias
...E. Bücken, A. T. Davison, W. Apel. L. de La Laurencie parle pourtant de style « rocaille » pour caractériser l'école de violon qui précède celle de P. Gaviniès (1728-1800) et dont font partie, notamment, L. A. Travenol (1700 env.-1770 ; cf. La Fierté vaincue par l'amour, 1735), Jean Lemaire...