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LEGROS PIERRE (1629-1714)

Né à Chartres d'un père marchand épicier, Pierre Legros vient à Paris se former dans l'atelier de Jacques Sarrazin. Il épouse en 1663 la fille d'un des maîtres de la sculpture versaillaise, Gaspard Marsy, et la tradition veut que la beauté épanouie de sa jeune épouse se retrouve dans plusieurs de ses œuvres qui présentent incontestablement un air de famille. À son talent harmonieux, heureux, pourrait-on dire, on doit quelques-unes des figures les plus séduisantes du parc de Versailles, des groupes de tritons et de petits satyres dans l'Allée d'eau, qui sont modelés en 1670 mais fondus en bronze seulement en 1688 ; des fleuves et des enfants encore, en bas relief, portant des corbeilles de fleurs à la cascade de l'Allée d'eau, puis, au bord des bassins du Parterre d'eau, deux nymphes admirablement détendues dans leur vénusté souriante. Dans le bosquet des Dômes se dresse Le Point du jour, statue en marbre. On demande à l'artiste de compléter un antique célèbre donné au roi, dont il ne reste que le torse : c'est la Vénus de Richelieu, à qui il prête les traits réguliers de Jeanne Marsy et que l'on admire au Tapis-Vert. Il est sollicité aussi par des travaux dans la capitale, au château des Tuileries (La Vigilance, statue), à la porte Saint-Martin (La Prise de Luxembourg, bas-relief, 1675), aux Invalides. Son fils aîné Pierre II Legros (1666-1719) devait s'installer à Rome et devenir un des maîtres de la seconde génération baroque en Italie.

— François SOUCHAL

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