PITYRIASIS ROSÉ DE GIBERT
Dermatose érythémato-squameuse d'évolution cyclique qui guérit spontanément si elle n'est pas irritée par des tentatives thérapeutiques intempestives, le pityriasis rosé débute par une plaque ovalaire en médaillon, de siège indifférent, au centre chamois clair, à la surface froissée et au pourtour rosé, recouvert de fines squames. Cette « plaque primitive » (Brocq) s'accroît progressivement et demeurera l'élément le plus grand de l'éruption.
Celle-ci se complète après quelques jours avec l'apparition de taches rosées à surface légèrement squameuse, aux bords estompés, et de médaillons qui reproduisent en plus petit la plaque primitive. En nombre variable, ces éléments atteignent symétriquement le tronc, le cou, plus rarement les membres et respectent la face. Il n'y a de prurit que sur terrain névrotique particulier. L'état général n'est pas touché. Diverses formes cliniques peuvent être individualisées selon la prédominance de taches ou de médaillons, la présence de vésiculettes sur ces derniers dans la forme dite trichophytoïde.
L'affection paraît évoluer par petites épidémies au printemps et à l'automne. Elle dure de quatre à dix semaines et guérit sans cicatrice. Les récidives sont exceptionnelles. L'application de topiques expose au risque de l'eczématisation qui modifie l'aspect de l'éruption et prolonge son évolution. Les lésions sont en effet caractérisées histologiquement par l'association de spongiose et de parakératose qui sont celles du premier stade de l'eczéma.
La meilleure conduite serait l'abstention thérapeutique, mais il est difficile de la faire accepter par le malade, aussi peut-on prescrire des applications de produits inertes, ne serait-ce que pour éviter une automédication.
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Écrit par
- Pierre de GRACIANSKY : médecin honoraire de l'hôpital Saint-Louis
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