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PITYRIASIS VERSICOLOR

Épidermomycose due au Malassezia furfur, le pityriasis versicolor réalise des taches dont la couleur varie d'un sujet à l'autre : jaune chamois, café au lait, rouge-brun... Ces taches, petites et arrondies, « en confetti », peuvent confluer et réaliser des nappes plus ou moins étendues, aux contours géographiques. Elles siègent électivement à la partie supérieure du thorax, aux épaules et peuvent gagner les bras, l'abdomen. On identifie ces taches par un grattage léger à la curette, qui détache un fin lambeau épidermique (signe du copeau). Déjà cliniquement très caractéristique, la dermatose peut être confirmée par l'examen des squames éclaircies par le chloralactophénol, qui découvre un lacis de mycélium mêlé de grappes de spores.

Dans certains cas, le pityriasis versicolor se traduit par des taches achromiques simulant un vitiligo. Cette forme peut être réalisée d'emblée ou à la suite d'exposition prolongée au soleil, qui pigmente exclusivement les régions non parasitées. On identifie ces taches achromiques à ce qu'elles donnent le signe du copeau. Dans l'ensemble, l'évolution de la maladie non traitée est indéfinie. Le traitement fait appel aux divers fongicides locaux dont il faut badigeonner en cures prolongées tout le tronc, certaines parties apparemment intactes étant en réalité parasitées comme le montre l'examen en lumière de Wood.

Les cures d'application seront reprises aux changements de saison pour éviter les récidives, d'ailleurs fréquentes. La contagiosité de l'affection n'est pas absolument démontrée. Les traitements entraînant une baisse de l'immunité (corticoïdes) favorisent l'apparition de formes étendues. Il n'y a jamais d'atteinte de l'état général ni de localisations viscérales.

— Pierre de GRACIANSKY

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