PLANTES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉES ET RÉSISTANCE
Résistance des mauvaises herbes aux herbicides
Les résistances aux herbicides ne sont pas intrinsèquement liées aux P.G.M. Elles ont été décrites avant même la culture des variétés tolérantes aux herbicides. Toutefois, la mise en culture de ce type de P.G.M. a pour conséquence de multiplier les traitements au glyphosate – avec une réduction substantielle de l’utilisation d’autres herbicides –, si bien que l’on parle, en termes de désherbage, « d’ère du glyphosate ». À titre d’exemple, entre 1996 et 2014, les quantités de glyphosate pulvérisées sur le soja et sur les cotonniers ont été multipliées par six.
Parallèlement, le nombre d’espèces d’adventices – et le nombre de populations pour ces espèces – devenues résistantes à cet herbicide a augmenté au fil des années. Ainsi, les États-Unis, qui n’avaient en 1997 aucune mauvaise herbe résistante au glyphosate, en comptent désormais une dizaine. À l’échelle mondiale, vingt-huit espèces présentent, à des degrés divers, une résistance à cet herbicide. La résistance de seize d’entre elles serait directement liée à la culture de P.G.M. tolérant le glyphosate.
Comme dans le cas des toxines de Bt, les résistances au glyphosate demeurent majoritairement cantonnées à quelques populations qui contiennent encore de nombreux individus sensibles. Les adventices résistantes peuvent par ailleurs être détruites à l’aide d’engins mécaniques ou par la pulvérisation d’autres herbicides.
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Écrit par
- Denis BOURGUET : directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique
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