PLATON, en bref
La remarque de A. N. Whitehead selon laquelle « la façon la plus sûre de caractériser la tradition philosophique occidentale est qu'elle consiste en une suite de notes en bas de page à Platon » demeure vraie. Fidèle d'abord à son maître Socrate, dont la mort en — 399 le convertira à la philosophie, Platon compose des « dialogues socratiques » dans lesquels il élabore une méthode de penser, fondée sur la dialectique, qu'il n'abandonnera pas. Le vrai est l'objet d'une quête et ne peut être atteint qu'au terme d'un parcours qui nécessite l'abandon de toutes les opinions et la critique de la sophistique. La scission entre mondes sensible et intelligible s'impose comme une nécessité pour fonder la rationalité du discours. Seul l'amour de la sagesse peut permettre de fonder la cité juste décrite dans La République. Cette alliance étroite entre le vrai, la vertu, le bonheur ne commencera à subir un véritable examen critique qu'au xviiie siècle. Lue, relue, toujours à lire, l'œuvre de Platon s'impose comme une des bases de l'univers intellectuel et pratique de l'Occident.
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Écrit par
- Francis WYBRANDS : professeur de philosophie
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