SOUS-MARINE PLONGÉE
Problèmes technologiques
Les appareils respiratoires de plongée
Schématiquement, les appareils respiratoires de plongée peuvent être classés en deux catégories : appareils non autonomes et appareils autonomes. À l'intérieur de ces catégories, on peut distinguer différents types d'appareils selon qu'ils fonctionnent en circuit ouvert, circuit fermé ou semi-fermé, et selon qu'ils utilisent, comme gaz respiratoire de l'air, des mélanges synthétiques ou de l'oxygène.
Appareils non autonomes
Les scaphandres à casque et les appareils du type « Narguilé » ont en commun le fait qu'ils sont alimentés en gaz respiratoire (air ou mélange) au moyen d'un tuyau souple relié à la surface et qu'ils fonctionnent en circuit ouvert, ce qui signifie que les gaz expirés sont rejetés dans l'eau. Le scaphandre à casque constitue une enceinte fermée dans laquelle le gaz respiratoire arrive détendu à la pression ambiante ; l'homme conserve la bouche, le nez et les yeux libres à l'intérieur du casque rigide ; il parle et respire normalement. Le Narguilé, en revanche, est un simple détendeur que le plongeur porte sanglé au niveau des poumons ; le gaz ramené à la pression ambiante par le détendeur est fourni au plongeur « à la demande », c'est-à-dire à chaque inspiration, par l'intermédiaire d'un embout buccal ; un masque facial isole le nez et les yeux comme dans la plongée autonome. Un habit étanche n'est pas nécessaire.
Les appareils non autonomes à circuit semi-fermé ne sont qu'une variante des appareils présentant ce type d'alimentation ; les gaz expirés ne sont pas totalement rejetés à l'extérieur, mais passent à l'intérieur d'un sac souple où ils sont régénérés (débarrassés du CO2), puis réinspirés. Ils présentent sur la Narguilé classique à circuit ouvert l'avantage d'une consommation en gaz bien inférieure.
Appareils autonomes
Le plus connu en France des appareils autonomes à circuit ouvert est le modèle « Cousteau-Gagnan ». C'est un appareil parfaitement au point, d'une sûreté et d'une facilité d'emploi telles que pour les plongées de courte durée et de faible profondeur (jusqu'à 40 à 50 m environ) il reste inégalable ; sa faible autonomie, toutefois, ne permet pas de l'utiliser à grande profondeur, sinon pour de très courtes incursions.
Le système dit à circuit semi-fermé permet d'augmenter l'autonomie en plongée et, dans une certaine mesure, de diminuer la durée des paliers de décompression à la remontée. Les bouteilles contiennent un mélange synthétique O2-N2 ou O2-He, dont la teneur en oxygène est déterminée par la tranche de profondeur dans laquelle on se propose d'évoluer ; ce mélange arrive dans un sac souple qui rétablit l'équilibre des pressions entre les poumons et l'eau, et c'est dans ce sac que s'effectue la respiration ; une fuite, soit continue, soit liée à l'une des phases du cycle respiratoire, permet de maintenir à un taux acceptable le pourcentage des gaz inspirés. Les appareils à circuit semi-fermé n'ont été employés jusqu'ici que dans les marines militaires.
Les appareils autonomes à circuit fermé, à oxygène sont utilisés par les nageurs de combat, en vue de missions offensives, dans toutes les marines du monde. Fonctionnant à l'oxygène pur, ils offrent une grande autonomie et une discrétion totale puisque leur fonctionnement en circuit fermé ne donne lieu à aucun dégagement de bulles ; le gaz contenu dans une bouteille est détendu dans un sac souple qui sert de volant respiratoire ; le plongeur inspire et expire dans ce sac, où s'effectue, dans une cartouche de chaux sodée, l'épuration du dioxyde de carbone. En raison de la toxicité de l'oxygène sous pression, la profondeur d'utilisation est limitée théoriquement[...]
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Écrit par
- Henri DELAUZE : président-directeur général de la société COMEX
- Claude RIFFAUD : inspecteur général de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer)
Classification
Média
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