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PLOTIN, en bref

Instigateur de ce que l'on appellera après lui le « néo-platonisme », Plotin retient avant tout de Platon l'idée de la transcendance absolue du Bien. Édités par son disciple Porphyre, les soixante-trois traités que comportent les Ennéades décrivent les niveaux de la réalité qui vont de l'expérience humaine jusqu'à l'Un en passant par le monde « sublunaire », l'ordre cosmique, l'âme, l'être. La sagesse – voire le salut – demeure le but de la philosophie, conformément à l'enseignement socratique, même si les moyens pour y parvenir peuvent sembler trop spéculatifs. La pensée de Plotin a rencontré de nombreux échos, tant chez les Pères de l'Église et les théologiens médiévaux qu'à la Renaissance, avec notamment Marsile Ficin (1433-1499). La voie mystique visant à une contemplation directe de Dieu inspirera la spiritualité chrétienne, qui s'en démarquera toutefois pour des raisons essentielles. L'extase plotinienne, pur mouvement de l'intelligence, s'oppose en effet radicalement à la révélation, acte de Dieu.

— Francis WYBRANDS

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