PLUTON (planète naine)

Le système plutonien mieux compris grâce à New Horizons

Depuis sa découverte, Pluton n’a cessé de surprendre les scientifiques. Si loin du Soleil, cette planète naine devrait être un corps glacé inanimé... Pourtant, elle s’avère être un monde glacé aux paysages contrastés et débordant d’activité. Aux reliefs montagneux très cratérisés, constitués de glace d’eau recouverts de tholins et d’étendues de givres s’opposent de spectaculaires glaciers, mélangeant les glaces volatiles d’azote, de méthane et de monoxyde de carbone, témoignant de la complexité et de la diversité géologique de Pluton. Dans l’atmosphère ténue, les échanges avec la surface (sublimation-condensation des glaces) sont contraints par l’insolation. De plus, la photolyse de certaines espèces volatiles par l’action du rayonnement ultraviolet du Soleil entraîne la formation d’une fine brume organique bleutée, dont les composés restent en partie à découvrir.

Les cinq petites lunes contenues dans le plan équatorial de Pluton ont suscité intérêts et questionnement sur la nature et l’organisation des petits corps glacés transneptuniens. L’extension de la mission américaine New Horizons a permis de survoler, le 1^er janvier 2019, un autre objet transneptunien en forme de cacahuète, Arrokoth, situé à plus de 43,3 ua du Soleil. Afin d’étendre les connaissances sur les petits corps de cette zone reculée du système solaire, le survol d’un autre objet est espéré avant la sortie de la sonde New Horizons de la ceinture de Kuiper, prévue à la fin de 2028.