PNEUMOTHORAX SPONTANÉ
Présence d'air dans la cavité pleurale, normalement virtuelle, en dehors de tout traumatisme ou de tout geste médical. Le pneumothorax fait suite à une rupture brutale et localisée de l'arbre aérien broncho- alvéolaire, qui se produit au niveau d'une lésion rendant la couche corticale des alvéoles pulmonaires plus fragile qu'elle ne l'est normalement ; il se traduit par un point de côté brutal et par une gêne respiratoire modérée ; exceptionnellement, notamment s'il vient décompenser une insuffisance respiratoire chronique, il s'accompagne d'une insuffisance respiratoire aiguë.
Le diagnostic, cliniquement facile à l'auscultation (silence respiratoire, puis soufflet) et à la percussion (« tympanisme ») dans la forme généralisée, est confirmé par la radiographie montrant le moignon pulmonaire rétracté sur son hile, entouré d'une « hyperclarté aérienne » ; la radiographie est irremplaçable dans le diagnostic des pneumothorax localisés, où des adhérences pleurales limitent une poche gazeuse de topographie variable.
L'étiologie dépend notamment de l'âge du malade. Après cinquante ans l'emphysème généralisé est souvent en cause ; dans le pneumothorax du sujet jeune, bien plus fréquent, on doit rechercher la tuberculose, quoique la cause la plus habituelle soit une dystrophie bulleuse localisée de la corticale pulmonaire, souvent si petite qu'elle échappe aux investigations les plus poussées (pneumothorax « simple »). Dans la plupart des cas, la réexpansion pulmonaire se réalise spontanément en deux à six semaines.
Le traitement d'urgence, indiqué par le retentissement sur la fonction ventilatoire, repose sur la prise de la pression pleurale suivie d'exsufflation à l'aiguille ou par un drainage pleural. La récidive, fréquente chez le sujet jeune, peut amener à intervenir chirurgicalement dans le but de provoquer une symphyse des deux feuillets pleuraux.
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Écrit par
- François BOURNÉRIAS : docteur en médecine
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