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POCOMAM

Indiens Maya, de langue pocomam, habitant les hautes terres tempérées de l'est du Guatemala, les Pocomam (ou Poqomam) sont environ 70 000 au début du xxie siècle. Avant la conquête espagnole, à l'époque postclassique (xiiie-xvie s.), ils avaient fondé de grandes villes (Chinautla, Mixco Viejo) comportant d'importants ensembles architecturaux (pyramides, jeux de balle) où l'on peut déceler des influences aztèques. Leur conquête par les Espagnols fut particulièrement difficile, et Pedro de Alvarado dut souvent s'assurer la complicité de tribus indiennes voisines, ennemies des Pocomam, pour en triompher.

Leur habitat est soit dispersé soit groupé dans de petits villages. Rectangulaires, leurs maisons sont en roseau ou en briques crues avec un toit de chaume ou parfois de tuiles. Les Pocomam pratiquent une agriculture sur brûlis avec jachère et cultivent maïs, haricots, courges et piments. Les femmes filent et tissent les vêtements sur un métier horizontal, semblable à celui qui est utilisé à l'époque précolombienne. Le village de Chinautla est renommé dans tout le Guatemala pour ses poteries, faites sans tour par les femmes et cuites en plein air ; ces productions artisanales à caractère familial sont brunes et portent des motifs géométriques et figuratifs peints en blanc. Les hommes fabriquent du charbon de bois qu'ils vont vendre dans la capitale toute proche.

— Marie-France FAUVET

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Écrit par

  • : maître de conférences, chargée des collections américaines du musée de l'Homme, Paris

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