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POISSONS

Le tégument et ses annexes

La peau des Poissons est formée, comme chez tous les Vertébrés, par un épithélium stratifié superficiel, l' épiderme, recouvrant un tissu conjonctif souvent abondamment fibreux, le derme.

L'épiderme comporte plusieurs catégories cellulaires :

– La couche basale est faite de cellules peu différenciées qui se multiplient activement pour renouveler les cellules anciennes éliminées vers la surface. Mais, tandis que, chez les Vertébrés supérieurs, les divisions cellulaires sont localisées à cette couche germinative, chez les Poissons toutes les cellules épidermiques, quelle que soit leur position, peuvent se diviser.

– Dans l'épaisseur de l'épiderme, les cellules les plus nombreuses, au moins chez les Téléostéens, sont les « cellules à filaments ». Les filaments en question, de 7 à 8 nm de diamètre, abondants dans le cytoplasme périphérique, participent à la formation des desmosomes qui unissent les cellules voisines. On les a considérés comme faits de kératine. Cependant, la kératinisation de l'épiderme, qui est de règle chez les Tétrapodes et consiste en une dégénérescence complète du contenu cellulaire, accompagnant la formation de la protéine fibreuse qu'est la kératine, est exceptionnelle et très localisée chez les Poissons. Ces cellules à filaments occupent la quasi-totalité de la couche épidermique superficielle ; leur surface apicale présente une curieuse différenciation de la membrane plasmique qui forme un dessin compliqué de microcrêtes, mis en évidence par la microscopie électronique à balayage. Entre ces microcrêtes est disposée une cuticule faite d'un feutrage de fins filaments mucopolysaccharidiques.

– Plusieurs types de cellules glandulaires évoluent à partir de cellules germinatives de la couche basale. Toutes libèrent en surface, entre les cellules à filaments, leur produit de sécrétion. Les cellules à mucus, les plus abondantes, lâchent à leur pôle apical un complexe de mucopolysaccharides et de protéine qui se répand sur la cuticule et protège l'organisme contre les pertes ou la pénétration d'eau et de sels minéraux. Les cellules en massue, de grande taille, avec un noyau multilobé, élaborent, chez certaines espèces, un signal chimique d'alerte. Les cellules à chlorures, enfin, abondantes dans l'épithélium branchial, se rencontrent aussi dans l'épiderme des Poissons. Par un transport actif d'ions, elles interviennent dans le maintien de la composition minérale du milieu inférieur.

Les glandes pluricellulaires sont exceptionnelles chez les Poissons ; ce sont presque toujours des glandes venimeuses associées à des piquants isolés (opercule des Rascasses) ou à des rayons épineux de nageoires (Vives). Chez l'embryon avancé de certaines espèces, des glandes pluricellulaires (glandes de l'éclosion) apparaissent, dont la sécrétion dissout partiellement la coque et la rend plus fragile.

On considère aussi comme des structures glandulaires les organes lumineux ou photophores décrits chez de nombreux Poissons (Sélaciens et Téléostéens). La production de lumière par des êtres vivants (bioluminescence) se manifeste à la fois dans le règne végétal et dans plusieurs embranchements du règne animal.

Le derme est riche en fibres conjonctives et élastiques en couches superposées à orientation orthogonale. L'agencement de cette sorte de « contre-plaqué biologique » forme des rubans enroulés en spirales autour du corps : cette disposition facilite les déformations de l'animal.

Dipneuste primitif : écaille cosmoïde - crédits : Encyclopædia Universalis France

Dipneuste primitif : écaille cosmoïde

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Région pharyngienne et squelette viscéral - crédits : Encyclopædia Universalis France

Région pharyngienne et squelette viscéral

Craniates : cladogramme - crédits : Encyclopædia Universalis France

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