POLONIUM
Propriétés physiques
Le polonium est un métal mou, coloré en gris-argent, devenant rouge ou jaune en couches très minces. Deux variétés cristallines ont été identifiées aux rayons X. La forme α, stable à la température ordinaire, est cubique : densité 9,196 à 36 0C, rayon atomique 0,169 nm. Vers 36 0C, apparaît la forme β, de structure rhomboédrique : densité 9,398 à 39 0C. Le point de fusion (en couche mince) est de 254 0C ; la température d'ébullition est évaluée à 962 0C.
Déposé en quantités impondérables, le polonium se vaporise à des températures assez basses, dépendant de la nature du support. Dans le vide, la vitesse de vaporisation du polonium sur le nickel est mesurable dès 108 0C ; après un chauffage de 5 minutes à 350 0C, 90 p. 100 de la quantité déposée sont enlevés. Sur le platine, la vaporisation commence vers 350 0C, à une température un peu plus basse sur l'or et seulement entre 500 et 560 0C sur le palladium. La température de vaporisation croît avec le vieillissement du dépôt ; elle varie avec le mode de préparation de la source et également avec la nature de l'atmosphère gazeuse dans laquelle la vaporisation a lieu. Des sources très pures, de grandes densités d'activité, peuvent être obtenues en volatilisant dans un tube de quartz (vers 1 000 0C) le polonium déposé sur un support métallique (Ni, Pt, Pd, Ag). Les vapeurs sont entraînées par un courant d'azote ou d'argon et condensées sur une surface froide, qui peut être une surface métallique ou un film en matière plastique. Le coefficient de diffusion du polonium à la température ordinaire dans les métaux Al, Fe, Ni, Cu, Ag, Au et Pb est inférieur à 10—14 cm2/j.
Plus d'une centaine de raies ont été identifiées dans le spectre visible et ultraviolet ; les raies les plus intenses sont de 245,0 nm, 255,8 nm, 300,3 nm, 417,0 nm et 449,3 nm. Le potentiel d'ionisation de l'atome neutre de polonium est estimé à 8,43 eV.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Georges BOUISSIÈRES : professeur à l'université de Paris-VI
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
-
CURIE LES
- Écrit par Marcel FRILLEY
- 4 841 mots
- 5 médias
...très rapidement dans cette voie. Il lui suffit en effet d'une année pour passer du phénomène brut – observation de rayons émis par l'uranium et par le thorium – à la séparation du premier élément radioactif, lepolonium, en juillet 1898, suivie de celle du radium à la fin de la même année. -
CURIE MARIE (1867-1934)
- Écrit par Natalie PIGEARD-MICAULT
- 2 360 mots
- 3 médias
...électromètre dont Pierre Curie avait breveté une amélioration. Cet ensemble, appelé aujourd’hui « méthode Curie », leur permet d’annoncer la découverte du polonium (nommé en hommage à la Pologne) le 18 juillet 1898 puis celle du radium, qu’ils ont faite avec Gustave Bémont (1857-1932), le 26 décembre de... -
DÉCOUVERTE DE LA RADIOACTIVITÉ NATURELLE
- Écrit par Bernard PIRE
- 155 mots
- 1 média
En février 1896, Henri Becquerel (1852-1908) prépare des cristaux de sulfate double d'uranyle et de potassium et, afin d'étudier leur phosphorescence, les place sur une plaque photographique entourée d'un papier. Le soleil étant absent, il enferme ses plaques dans un tiroir. Quelques jours plus...