POLYGONALES
Les Polygonales constituent un ordre de plantes dicotylédones, longtemps classé parmi les Apétales et maintenant placé dans la sous-classe des Caryophyllidées par A. Takhtajan ; cet ordre ne comprend qu'une seule famille, celle des Polygonacées, qui comporte un millier d'espèces réparties dans trente-huit genres.
Ce sont des plantes cosmopolites (renouées), qui ont une préférence marquée pour les zones tempérées et froides de l'hémisphère Nord. Toutefois, quelques genres sont propres à l'hémisphère Sud : Oxygonum à Madagascar et en Afrique australe ; Muehlenbeckia en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elles se caractérisent par les fleurs à périanthe visible et nettement défini, à ovaire uniloculaire, uniovulé, à placentation basale, et par les akènes à albumen amylacé.
Appareil végétatif
Les Polygonales sont des herbes dressées ou rampantes, des lianes, des arbustes ou des petits arbres. Les formes ligneuses sont, pour la plupart, confinées à l'Amérique tropicale. Les Calligonum des déserts nord-tropicaux de l'Ancien Monde ont un port éphédroïde ; plusieurs autres genres sont xérophytiques. Cependant, l'adaptation écologique peut être variée et, dans un même genre, la gamme d'habitats des espèces composantes être très large : sites marécageux, étangs, rivages maritimes, champs, lieux pierreux et secs, par exemple. La tige est caractérisée par la présence d'un ochrea, constitué par les stipules concrescentes formant un manchon plus ou moins scarieux au-dessus de l'insertion pétiolaire. La présence de l'ochrea n'est pas générale ; il manque dans une des six tribus, celle des Ériogonées.
Les feuilles sont alternes, entières, hastées ou plus ou moins découpées ou palmatilobées (Rheum) ; elles peuvent atteindre environ un mètre chez les rhubarbes ; chez les Muehlenbeckia, elles sont réduites à des écailles, et des cladodes aplatis et rubanés les suppléent dans leur fonction. Les anomalies de structure ne sont pas rares. Les tiges présentent des faisceaux surnuméraires avec liber interne. Le rhizome de rhubarbe tubérisé comprend de nombreux faisceaux anormaux dispersés dans un parenchyme abondant.
Les cristaux d'oxalate de calcium ou de potassium sont fréquents. Les plantes sont riches en acide oxalique. Des composés anthracéniques et des flavonosides (rutine) ont été trouvés chez plusieurs espèces.
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Écrit par
- Jacques MIÈGE : professeur à l'université de Genève, directeur du département de biologie végétale
Classification
Médias
Autres références
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RENOUÉE DES OISEAUX
- Écrit par Pierre LIEUTAGHI
- 244 mots
Herbe des plus vulgaires, qui croît jusque sur les trottoirs des villes et qui est l'un des meilleurs toniques astringents indigènes. Pline et Dioscoride (ier s.) recommandaient la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare L. ; polygonacées) contre les hémorragies et la diarrhée, indications...