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POLYGONALES

Classification

Les Polygonacées ont été divisées en six tribus définies par la structure des fleurs et le port : les fleurs trimères cycliques se rencontrent chez les Triplaridées arborescentes et les Rumicidées herbacées ainsi que chez les Ériogonées, également herbacées mais à tiges dépourvues d'ochrea : les fleurs pentamères spiralées caractérisent les Coccolobées arborescentes et les Polygonées (Atraphaxidées) herbacées. Les Coccolobées se distinguent, en outre, par leur albumen ruminé.

La prospection cytologique très poussée, accompagnée de l'étude approfondie des caractères morphologiques et palynologiques, a permis de préciser le statut de nombreux genres complexes qui ont été démembrés en genres affines plus circonscrits. Les nombres chromosomiques de base s'échelonnent de x = 4 à x = 23 en passant par x = 8, 9, 10, 11, 12, 15, 17, 21. La polyploïdie et l'aneuploïdie ont joué un rôle important conduisant à une spéciation active. Leur rôle évolutif est manifeste quand l'on considère, par exemple, le genre collectif Rumex qui a été découpé en quatre genres distincts : les uns dioïques ou polygamodioïques, les autres hermaphrodites. Allo- et autopolyploïdie sont intervenues dans cette diversification. L'éventail des nombres chromosomiques est le suivant pour les quatre-vingts espèces dont on à étudié le noyau : 2n = 8(♀) et 9 (♂) (R. hastatulus), 14 (♀) et 15 (♂), 16, 18, 20, 22, 36, 40, 54 , 60, 80, 100, 120, 140, 200 (R. aquaticus, R. arcticus). Dans le nouveau genre Acetosella, une série polyploïdique a été mise en évidence avec 2n = 14, 28, 42, 56. Des chromosomes sexuels ont été découverts chez plusieurs espèces avec intervention de deux mécanismes différents de répartition des sexes : l'un (R. acetosella) du type Melandrium (♀ = XX, ♂ = XY) comporte un fort élément mâle, actif même chez des octoploïdes ; l'autre (R. acetosa) du type Drosophila correspond à une balance entre autosomes et hétérosomes.

Le genre Polygonum révèle des différences considérables dans les valeurs chromosomiques (2 n = 16 à 100). Des séries semblables ont été observées dans d'autres genres. L'apomixie a été trouvée chez Atraphaxis et la parthénocarpie chez Muehlenbeckia.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Genève, directeur du département de biologie végétale

Classification

Médias

Polygonales : structure florale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Polygonales : structure florale

Polygonacées : série anémophile - crédits : Encyclopædia Universalis France

Polygonacées : série anémophile

Polygonacées : série zoophile - crédits : Encyclopædia Universalis France

Polygonacées : série zoophile

Autres références

  • RENOUÉE DES OISEAUX

    • Écrit par
    • 244 mots

    Herbe des plus vulgaires, qui croît jusque sur les trottoirs des villes et qui est l'un des meilleurs toniques astringents indigènes. Pline et Dioscoride (ier s.) recommandaient la renouée des oiseaux (Polygonum aviculare L. ; polygonacées) contre les hémorragies et la diarrhée, indications...