POLYNÉSIE FRANÇAISE
Une occupation humaine très tardive
Découverte de Tahiti
Hulton Archive/ Getty Images
À environ 6 000 kilomètres de Sydney et Los Angeles, 8 000 kilomètres de Santiago du Chili et 9 000 kilomètres de Tōkyō, Tahiti est très éloignée des continents, donc des foyers de diffusion de la population et, plus généralement, du monde du vivant. Cette localisation explique que ces îles ont été tardivement occupées, puisqu’on estime que les premiers hommes ne seraient arrivés, en provenance d’Asie du Sud-Est, qu’au début de notre ère, vers 300, dans les îles de la Société ou les Marquises, pour ensuite se diffuser dans tout le Pacifique oriental et former le « triangle polynésien », dont les trois sommets sont l’archipel d’Hawaii, l’île de Pâques et la Nouvelle-Zélande. Les langues polynésiennes font partie de la grande famille des langues austronésiennes, parlées de Madagascar à l’île de Pâques et dont le foyer est l’extrémité méridionale de la Chine du Sud-Est. La pauvreté en espèces et le fort taux d’endémisme de la Polynésie française sont aussi largement la conséquence de l’éloignement de ces îles des centres de dispersion de la faune et de la flore indopacifiques. Les Européens n’y arrivent que tardivement. Magellan aurait approché Puka Puka, dans les Tuamotu, en 1521, alors que l’Espagnol Alvaro de Mendaña atteint les Marquises en 1595, suivi par le Portugais Pedro Fernandes de Queirós, qui traverse les Tuamotu dix ans plus tard. Il faut attendre 1767 pour que les îles de la Société soient enfin connues, avec le Britannique Samuel Wallis à Tahiti, suivi par Louis Antoine de Bougainville l’année suivante et James Cook en 1769.
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Écrit par
- Jean-Christophe GAY : agrégé de géographie, professeur des Universités, université Côte d'Azur
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Polynésie française [France] : carte administrative
Encyclopædia Universalis France
Bora Bora, Polynésie française
Chad Ehlers/ Photographer's choice/ Getty Images
Découverte de Tahiti
Hulton Archive/ Getty Images
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