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POLYNÉVRITES

Atteinte simultanée de plusieurs nerfs, frappant symétriquement leurs branches distales (périphériques) ; les symptômes ne reflètent donc aucune atteinte du tronc nerveux ou de ses racines. Les diverses catégories de fibres nerveuses (sensitives, motrices, végétatives) sont touchées avec une intensité différente suivant l'étiologie. En fait, l'atteinte de la fibre ne fait que révéler l'existence d'une lésion primitive affectant le neurone ; elle est le plus souvent de nature dysmétabolique ou toxique.

La symptomatologie, installée souvent insidieusement, est toujours distale et prédomine aux membres inférieurs dans la plupart des cas ; les troubles sensitifs subjectifs (paresthésies, crampes nocturnes) sont souvent les premiers notés, mais l'association des troubles moteurs et trophiques peut entraîner un déficit fonctionnel majeur.

Le bilan clinique et paraclinique oriente le diagnostic étiologique. La polynévrite alcoolique, de loin la plus fréquente en France, est classée parmi les formes carentielles en raison du rôle que joue, dans ce cas, le déficit en vitamine B1. Si l'alcoolisme n'est pas en cause, on recherchera alors, entre autres, des étiologies toxiques (plomb, arsenic, maints produits industriels), infectieuses (diphtérie, devenue très rare), dysmétaboliques (diabète, insuffisance rénale chronique) ou histopathologiques (polynévrites associées à une collagénose ou à un cancer évolutif).

— François BOURNÉRIAS

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