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PORTO-NOVO

Bénin : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Bénin : carte administrative

Capitale du Bénin, Porto-Novo a dû abandonner la quasi-totalité de ses fonctions politiques et administratives au profit de sa rivale Cotonou. C'est l'agglomération d'Hogbonou qui, vers le milieu du xviiie siècle, fut rebaptisée Porto-Novo par le Portugais E. de Campos. Les souverains successifs s'enrichirent en pratiquant la traite avec les Européens installés dans les comptoirs de la côte. Un traité de protectorat fut signé avec la France en 1863 et renouvelé vingt ans plus tard. Porto-Novo est situé sur la rive nord d'une lagune qui est une expansion du fleuve Ouémé ; la ville souffre d'une absence de débouché direct sur l'Atlantique. L'ancien palais royal est au cœur d'un très vieux quartier aux ruelles étroites et sinueuses. On y reconnaît nombre de maisons à étage, en argile, construites dans le style luso-brésilien par les esclaves libérés revenus de Bahia au xixe siècle. La présence de mosquées traduit l'influence de l'islam. Des lotissements se sont développés au nord, tandis que le vaste quartier administratif, à l'ouest, aligne ses bâtiments de style vieux-colonial et ses avenues rectilignes bordées de manguiers.

Si Porto-Novo reste la capitale politique officielle du Bénin, elle n'est plus, en fait, que le siège du pouvoir législatif. L'équipement culturel est assez complet, mais la vie économique serait fort ralentie sans la proximité du pays yoruba avec lequel les échanges sont incessants. Beaucoup de citadins, parmi les 234 300 habitants de la ville (en 2004), vont travailler à Cotonou (siège de la présidence et des ministères), capitale économique du pays, à laquelle Porto-Novo est reliée par voie ferrée et par route.

— Pierre VENNETIER

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Bordeaux-III, directeur de recherche honoraire au C.N.R.S.

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Bénin : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Autres références

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