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POSTER

Mot anglais signifiant « affiche ». Il a été adopté en France depuis les années 1960 sous une acception plus particulière, qui correspond à la vogue de grandes images décoratives, photographies ou dessins reproduits de façon généralement assez sophistiquée. Cette nouvelle imagerie, que l'on peut se procurer pour une somme modeste, est surtout destinée à décorer les chambres d'adolescents, et elle en reflète les goûts : fantastique, humour, violence politique, érotisme. Le papier et les dimensions ont fait assimiler ces productions graphiques à l'affiche plutôt qu'à l'estampe, que l'on est arrivé à ne plus concevoir que comme objet de luxe, tirée sur beau papier et signée d'un artiste. Si l'estampe utilise, en effet, de plus en plus les procédés de l'affiche, elle fait moins appel que cette dernière aux photographies d'un effet facile et tapageur. Il est cependant impossible de séparer les deux genres, et il faut considérer la mode des posters (qui a ses boutiques et ses revues spécialisées) comme une forme populaire de l'estampe que l'on épingle au mur (selon le sens premier de l'anglais pin up).

— Michel MELOT

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Écrit par

  • : directeur de la bibliothèque publique d'information, Centre Georges-Pompidou

Classification

Autres références

  • AFFICHE

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    • 6 817 mots
    • 12 médias
    ...: art populaire américain, gravures du xixe siècle, enseignes commerciales ou bandes dessinées. Milton Glaser, avec son affiche de Bob Dylan (1966), ouvre l'ère du poster, alors que End Bad Breath de Seymour Chwast incarne, l'année suivante, le refus de l'intervention américaine au Vietnam.