POT CATALYTIQUE OBLIGATOIRE EN EUROPE
L'entrée en vigueur, en 1993, d'une directive européenne réglementant les émissions polluantes des véhicules constituait une réponse technique à un problème politique et environnemental qui avait déjà entraîné l'adoption de normes draconiennes aux États-Unis, et notamment dans l'État de Californie (Clean Air Act de 1972). La décision de rendre obligatoire, à partir de janvier 1993, sur les moteurs à essence des véhicules neufs, qui produisent des nuisances gazeuses – monoxyde de carbone (CO), oxyde d'azote (NOx) et hydrocarbures (HC) – l’implantation d’un pot catalytique (ou catalyseur) visant à éliminer, sélectionner ou retraiter les émissions nocives des gaz d’échappement. Ces catalyseurs (dont les premiers ont été mis au point en 1974 par la société américaine General Motors) provoquent une triple action, d’où leur nom de catalyseurs trois voies : transformation du CO en CO2, des NOx en N2 (azote) et CO2, et les hydrocarbures imbrûlés en CO2 et H2O (eau). Équipés, pour une carburation optimale, d'une sonde lambda qui permet instantanément d'équilibrer le ratio air/carburant en fonction de la température du moteur, ces systèmes de dépollution s'avèrent très exigeants en termes d'entretien et leur fonctionnement est conditionné par l'utilisation d'essence sans plomb d'indice d'octane élevé. De plus, ils ne sont efficaces que si le moteur est chaud (température supérieure à 400 0C), c’est-à-dire lors de longs trajets. Ce n’est qu’en 1997 que le pot catalytique sera obligatoire sur les moteurs Diesel. Celui-ci est généralement à deux voies, ne traitant pas les oxydes d’azote.
Les progrès dans la gestion électronique ont permis d'obtenir un allongement de la durée de vie des dernières générations d'ensembles catalysés, laquelle excède désormais les 150 000 kilomètres. Cette technologie, aujourd’hui combinée à l'injection directe, tant pour les moteurs à essence que pour les moteurs Diesel, et au filtre à particules (qui permet de réduire les particules, polluants spécifiques des moteurs Diesel), permet d'abaisser encore la pollution automobile.
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Écrit par
- Mathieu FLONNEAU : maître de conférences, université Paris-I-Panthéon-Sorbonne
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