- 1. Mécanismes de la condensation
- 2. Microphysique des précipitations
- 3. Mécanisme de Bergeron
- 4. Précipitations des nuages chauds
- 5. Mécanisme des réactions en chaîne de Langmuir
- 6. Mécanisme de formation de la grêle
- 7. Pluies sans nuage
- 8. Rosée
- 9. Givre
- 10. Moyens d'investigation et de mesure
- 11. Bibliographie
PRÉCIPITATIONS, météorologie
Mécanisme des réactions en chaîne de Langmuir
C'est Irving Langmuir qui, le premier, formula la théorie des processus de capture en chaîne lorsque, dans un nuage, s'amorce une hétérogénéité dans une population de microgouttelettes. En calculant le coefficient de captation sur la trajectoire d'une gouttelette de vitesse de chute notable dans une atmosphère nuageuse, il démontra que les captures par impactions successives pouvaient devenir rapidement significatives et amener la formation de grosses gouttes de pluie. Si l'on tient compte des courants verticaux existant dans les nuages convectifs, le temps de résidence en atmosphère nuageuse d'une goutte de pluie en voie de formation par coalescence devient acceptable. De plus, la rupture des grosses gouttes dynamiquement instables, la reprise de leurs plus gros fragments dans les ascendances et l'action continue du mécanisme de capture par coalescence sur ces fragments produisent une véritable réaction en chaîne, suffisante pour expliquer l'importance des pluies de ce type, alors que les concentrations en noyaux hygroscopiques géants sont a priori notoirement insuffisantes pour justifier l'abondance de ces précipitations.
Si les changements d'échelle entre microgouttelettes de nuages ne peuvent intervenir de façon sensible que dans les conditions des mécanismes de Bergeron et de Langmuir, des coalescences en nombre limité peuvent néanmoins se produire sous l'effet des charges et des champs électriques, ou par inertie, lorsque la turbulence atteint une échelle suffisante pour rendre notables les écarts de vitesses relatives entre microgouttelettes voisines, principalement aux frontières des tourbillons.
Les précipitations formées au sein du nuage quittent ce dernier en franchissant le niveau de condensation qui en marque la base. Si elles ne sont pas assez importantes, ou si le degré hygrométrique de l'atmosphère entre le sol et la base du nuage est trop loin de la saturation, ces précipitations peuvent s'évaporer à nouveau avant d'atteindre le sol, surtout lorsque la base du nuage est à une altitude élevée. Ce phénomène est relativement courant à certaines saisons, et ces précipitations prennent alors le nom de virgae.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Léopold FACY : ingénieur général de la Météorologie nationale
Classification
Médias
Autres références
-
ALASKA
- Écrit par Claire ALIX et Yvon CSONKA
- 6 048 mots
- 10 médias
...elles descendent peu au-dessous de 0 0C. Le temps est toujours instable, souvent brumeux, et les tempêtes en mer sont fréquentes. En bord de mer, les précipitations varient localement de 1 500 mm à 4 000 mm par an, avec un maximum marqué en hiver, sous forme de neige. Le climat océanique favorise... -
ALPES
- Écrit par Jean AUBOUIN , Bernard DEBARBIEUX , Paul OZENDA et Thomas SCHEURER
- 13 214 mots
- 11 médias
Les Alpes reçoivent en moyenne beaucoup plus de précipitations que la région environnante. Les précipitations annuelles sont élevées (supérieures à 2 000 mm) en bordure à l’ouest, au nord et dans certaines parties au sud du massif, tandis que les vallées de l’intérieur, les Alpes maritimes et les Alpes... -
AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géographie
- Écrit par Jacqueline BEAUJEU-GARNIER , Danièle LAVALLÉE et Catherine LEFORT
- 18 105 mots
- 9 médias
Les anomalies sont surtout sensibles dans le domaine des précipitations : toute la partie occidentale des continents, bordée par des courants froids, même si elle est occupée par des reliefs élevés, connaît une aridité plus ou moins totale. Ainsi en est-il du versant ouest des Andes et de la plaine côtière... -
ARCHÉOLOGIE (Méthodes et techniques) - L'archéologie environnementale
- Écrit par Stéphanie THIÉBAULT
- 4 223 mots
...la limite supérieure ou septentrionale de la forêt. L'origine de ces épisodes torrentiels suscite de nombreuses questions, car ils impliquent de fortes précipitations et un paysage ouvert, peu boisé, favorable aux phénomènes de ruissellements. Ainsi, au début du Néolithique, les sols de la vallée du Rhône,... - Afficher les 58 références