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PRÉHISTOIRE Méthodologie

Les méthodes en laboratoire

De très nombreuses disciplines des sciences de la Terre et de l'homme, des sciences de la vie et des sciences exactes sont sollicitées par le préhistorien pour obtenir des données, des déterminations (souvent agencées) ou pour traiter les données (statistique, informatique). Ces disciplines utilisent un matériel moderne : microscope électronique à balayage, diagraphie X, caméra rapide, ordinateurs de laboratoire ou de terrain, etc.

Pour l'étude de l'environnement

La sédimentologie

Outre l'étude des « fractions grossières » du sédiment, cette discipline appliquée au Quaternaire s'est orientée dans cinq directions.

– L'analyse des minéraux lourds : la fraction sableuse d'un sédiment renferme des minéraux de forte densité (zircon, tourmaline, staurotide, rutile, anatase, brookite, amphiboles, pyroxène, distène, silimanite, sphène, etc.) dont l'association est caractéristique des roches mères dont sont issus les minéraux sableux. La détermination des minéraux lourds permet donc de préciser l'origine du sédiment sableux (dynamique et géomorphologie des dépôts quaternaires).

– L'analyse des argiles : les sédiments argileux sont composés de minéraux argileux divers (smectites, illites, chlorites, kaolinites, vermiculites, etc.) ; certains de ces minéraux sont révélateurs d'altérations climatiques (kaolinite) et leur identification contribue à une meilleure connaissance des fluctuations climatiques.

– La morphoscopie : les grains de sable subissent au cours de leur transport une érosion qui est caractéristique du mode de transport (transport éolien ou transport fluviatile, par exemple) ; l'aspect de la surface des grains de sable rend compte de cette érosion et de ce mode de transport (signification climatique).

– L'analyse granulométrique : dans le sédiment fin (plus petit que 0,2 mm), la proportion relative entre les sables, limons, éléments colloïdaux, etc. permet de connaître les processus d'érosion, de transport et de sédimentation qui ont présidé au dépôt de ce sédiment ; leur connaissance contribue également à celle du paléoclimat.

– L'analyse géochimique : analyse des traces d'éléments (fer, manganèse, magnésium, phosphate, etc.) contenus dans le sol (indications climatiques ou palethnologiques).

La paléontologie animale et végétale

Les vestiges de la flore préhistorique sont introduits dans les sites archéologiques d'une manière naturelle par l'action du vent sous la forme de pollens et de spores, mais aussi par l'action de l'homme sous forme de fruits (graines) ou de bois (chauffage et éclairage, outils et armes). La recherche des pollens et leur détermination spécifique permet de reconstituer, avec toutefois beaucoup de réserves, les paysages végétaux proches du site préhistorique. Les essences végétales représentées et leurs associations ont, par leur éthologie, une signification climatique.

La faune préhistorique est représentée dans les gisements par la microfaune (rongeurs surtout) vivant en symbiose avec l'homme et par les restes osseux des animaux tués par l'homme préhistorique. Pour la microfaune, la sélection par l'homme est pratiquement inexistante ; on peut donc utiliser la signification climatique des espèces et associations d'espèces représentées. En revanche, les vestiges d'animaux chassés (herbivores, carnivores, oiseaux...) sont le résultat d'une sélection humaine et de ce fait ne reflètent pas fidèlement la composition de la faune existante. Néanmoins, les associations d'espèces confirment dans la plupart des cas des indications climatiques de la sédimentologie et de la palynologie ; de plus, résultant directement de l'activité humaine, les restes d'animaux nous renseignent sur les pratiques de chasse et les techniques[...]

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