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PREMIER CHOC PÉTROLIER

D'octobre à décembre 1973, au terme d'une grave crise internationale au Moyen-Orient, le prix du baril de pétrole passe de 3 dollars à 10 dollars. Cette hausse, orchestrée par l'O.P.E.P., a été rendue possible par la tension très forte de la demande des pays industriels. Elle ne fait qu'amplifier une inflation dont le foyer, aux États-Unis, trouve sa source dans la croissance de la masse monétaire à un moment où il faut financer la guerre du Vietnam. Cette forte hausse du prix du pétrole creuse les déficits extérieurs des pays consommateurs. Mais la « facture » pétrolière est rendue moins lourde, car les pays producteurs replacent les pétrodollars dans les circuits économiques des pays industriels et achètent à ces derniers des biens d'équipement. La crise a été différée dès 1975 grâce à un soutien efficace de la demande interne dans les pays industrialisés. Partout, les gouvernements acceptent des déficits budgétaires et des niveaux d'inflation importants pour amortir la récession. On entre alors dans une période de stagflation. Le second choc pétrolier qui éclate en 1979 (de 13 dollars, en 1978, le baril passe à 30 dollars en 1980), dans le contexte de la révolution iranienne, elle-même suivie de la guerre entre l'Irak et l'Iran, entérine cette situation désarmante pour la politique économique. On mesure alors les limites d'une politique de soutien de l'activité économique liée à une forte inflation.

— Francis DEMIER

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