PREMIER RÉSEAU MÉTÉOROLOGIQUE FRANÇAIS
C'est une tempête en mer Noire le 14 novembre 1854, pendant la guerre de Crimée, qui fit prendre conscience aux autorités françaises de l'importance de la prévision météorologique. Cette tempête détruisit une grande partie de la flotte française ainsi que trente-huit navires de commerce et causa la mort de 400 marins.
Le ministre de la Guerre, le maréchal Vaillant, demanda alors à Urbain Le Verrier (1811-1877), directeur de l'Observatoire de Paris, d'enquêter sur les raisons de cette catastrophe. Le Verrier se rendit compte que la tempête avait en fait traversé en trois jours toute l'Europe du nord-ouest au sud-est. Il proposa alors la mise en place de stations météorologiques réparties sur toute la France chargées de donner l'alerte en cas d'intempéries. En 1856, le réseau était composé de 24 stations ; 13 d'entre elles étaient reliées par télégraphe. En 1865, le réseau n'était plus seulement français mais européen et comptait 59 stations.
À la même époque, des initiatives de ce type se développèrent un peu partout en Europe et en Amérique du Nord ; elles contribuèrent largement à l'avènement d'une prévision météorologique rationnelle.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Florence DANIEL : docteure en sciences de la Terre
Classification