PREMIÈRE RÉVOLUTION RUSSE
L'accumulation des défaites militaires face au Japon, depuis 1904, a pour conséquence une accélération du processus de remise en cause de l'autocratie tsariste en Russie. Toutes les couches de la société sont concernées : à la campagne de contestation menée par les nobles, représentants des zemstvos (administrations provinciales élues) s'ajoutent les grèves ouvrières, dont la répression culmine avec le « dimanche rouge » de janvier 1905 à Saint-Pétersbourg (un millier de morts) ; aux révoltes paysannes s'ajoutent l'opposition des régions périphériques (Pologne, Finlande, Caucase) à la politique de russification et la déstabilisation de l'armée, illustrée par la mutinerie de l'équipage du cuirassé Potemkine en rade d'Odessa, en juin. L'agitation révolutionnaire est importante. Le grand-duc Serge est assassiné en février 1905. À Saint-Pétersbourg et à Moscou se constituent les premiers conseils de marins ou d'ouvriers, les soviets, qui tentent d'organiser un contre-pouvoir politique. En octobre, deux mois après la signature du traité de Portsmouth avec le Japon, Nicolas II finit par admettre la garantie des principales libertés et promet la réunion d'une Douma, assemblée législative élue au suffrage universel. La monarchie absolue s'effondre en Russie.
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Écrit par
- Sylvain VENAYRE : professeur d'histoire contemporaine à l'université Grenoble Alpes
Classification
Média