- 1. La mise en place d'un marché au XVIIIe siècle
- 2. De la proto-industrie à la confection
- 3. Un système de production pérenne
- 4. Stagnation de la confection française jusqu'en 1945
- 5. Le modèle du ready-to-wear américain
- 6. Changer d'image et sensibiliser le public
- 7. L'épanouissement
- 8. Circuit long, circuit court
- 9. Le prêt-à-porter français sur l'échiquier mondial
- 10. Bibliographie
PRÊT-À-PORTER
Un système de production pérenne
La confection a pour ambition de produire toujours plus à moindre prix. Pour y parvenir, les tâches se divisent : si la conception, la coupe et le repassage demeurent au sein de l'entreprise, la couture, opération qui nécessite moins de qualifications, peut être soit réalisée au sein d'ateliers intégrés, soit sous-traitée. Elle est alors confiée à des entrepreneurs, qui font eux-mêmes travailler des ouvriers à domicile. La couture est fractionnée en de nombreuses opérations qui se mécanisent avec les progrès de la machine à coudre. La production s'organise de manière assez semblable, mais sous des appellations différentes suivant les pays : family system des Allemands implantés aux États-Unis, task system des Juifs russes de Paris, New York ou Londres, factory system des Bostoniens qui, à la fin du xixe siècle, en divisant le travail à l'extrême, parviennent à produire jusqu'à deux cents pièces par jour. Partout l'objectif est le même : produire toujours plus, plus vite et moins cher.
Chaque ouvrier travaille sur une ou deux pièces du vêtement. Elles font partie du « paquet » que le « pompier » ramasse périodiquement. Les ouvriers, peu qualifiés, se recrutent généralement parmi les nouveaux immigrants, ainsi que parmi cet inépuisable gisement, d'une grande flexibilité, que constituent les femmes. Cette population est vulnérable : à l'extrémité de la chaîne de sous-traitance, le travail clandestin est toujours difficile à contrôler, et la protection sociale à établir.
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Écrit par
- Catherine ORMEN : historienne de la mode
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