- 1. Diagnose
- 2. Classification
- 3. Catégories systématiques (groupes zoologiques)
- 4. Habitat et comportement alimentaire
- 5. Biologie sexuelle et reproduction
- 6. Structures sociales
- 7. Dynamique des groupes sociaux
- 8. Ontogenèse
- 9. Socialisation des jeunes
- 10. Modes de communication
- 11. Processus cognitifs
- 12. La culture chez les primates non humains
- 13. Protection et conservation des Primates
- 14. Bibliographie
PRIMATES
Habitat et comportement alimentaire
Répartition géographique
Comme le souligne Martin (1984), les Primates sont inféodés aux zones tropicales et subtropicales de chaque continent, à l'exception de l'Australie. C'est au niveau de l'espèce qu'il convient d'aborder la répartition géographique des Primates, quelle que soit l'échelle que l'on utilise. Deux genres pourtant sont présents sur deux continents, le genre Papio et le genre Macaca, alors que les autres Primates sont confinés soit à un continent (Platyrhiniens, Amérique centrale et du Sud), soit à un micro-continent (Madagascar). Sept espèces de Primates seulement ont une aire de répartition vaste (supérieure à 6 millions de km2), mais à l'opposé soixante et onze espèces ont de petites, voire très petites, aires de répartition (de 500 000 à moins de 100 000 km2) : vingt-cinq d'entre elles sont insulaires.
Milieux de vie
Bien que 80 p. 100 des espèces de Primates vivent en forêt humide, sur chaque continent, plus de la moitié des espèces s'accommodent des zones boisées plus sèches ou des savanes boisées, ce qui marque chez certaines la tendance à la terrestrialité, aboutissant parfois même à l'installation en zones désertiques (babouin hamadryas, gelada) ou sur des crêtes rocheuses (magot de Barbarie, en Kabylie). La répartition en altitude est, elle aussi, très large, du niveau de la mer aux sommets des montagnes. Plusieurs espèces se rencontrent au-dessus de 4 000 mètres d'altitude en Afrique, aussi bien dans les forêts (Colobus guereza, Cercopithecus aethiops, C. cephus) que sur les plateaux semi-désertiques (Theropithecus gelada), ou en Asie, dans les régions himalayennes (Presbytis entellus, Macaca mulatta, Rhinopithecus bietei). D'autres habitent de manière saisonnière dans des zones enneigées des régions tempérées, comme les macaques japonais (Macaca fuscata) et le macaque de Barbarie ou magot (Macaca sylvanus).
Le constat biogéographique qui précise la répartition et l'extension des peuplements ne rend pas compte de la diversité des habitats. Ainsi, une forêt peut être côtière, de plaine ou d'altitude, tropicale, subtropicale ou tempérée, primaire ou secondaire, décidue ou sempervirente ; elle peut être inondée, constamment ou temporairement, ou située sur les berges des rivières ; elle peut être sèche, voire composée d'arbres épineux, ou humide, ou arrosée par la mousson. Ces différents types de forêts sont susceptibles de représenter des « refuges », véritables îlots auxquels s'inféodent certaines espèces ou sous-espèces qui y évoluent séparément (Oates, 1988). En revanche, une même espèce peut coloniser aussi bien les forêts tropicales primaires ou secondaires que des marais d'eau douce, la mangrove ou les milieux urbains. Cette dernière caractéristique est principalement l'apanage des espèces asiatiques, en Inde et dans tout le Sud-Est asiatique. Les plantations agricoles ont souvent attiré les Primates et les ont fait classer comme « nuisibles ». Une autre forme de commensalisme s'est développée en Arabie Saoudite où les babouins hamadryas exploitent les dépôts d'ordures. En fait, la notion d'habitat doit être considérée à plusieurs niveaux, dans ses grandes caractéristiques (cf. supra) et dans sa structure fine, impliquant son hétérogénéité et sa réelle complexité. La richesse en espèces végétales d'un milieu ne suffit pas à le rendre adéquat pour supporter une population de Primates. Il faut considérer cette richesse spécifique en relation avec la phénologie : les milieux les plus favorables ne sont pas nécessairement ceux qui apparaissent les plus luxuriants mais ceux qui peuvent fournir tout au long de l'année les ressources nécessaires aux Primates (Menard et al., 1987).
Sites de vie
La structure de l'habitat[...]
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Écrit par
- Bertrand L. DEPUTTE : docteur en éthologie, docteur ès sciences, professeur à l'École nationale vétérinaire d'Alfort
Classification
Médias
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