- 1. Diagnose
- 2. Classification
- 3. Catégories systématiques (groupes zoologiques)
- 4. Habitat et comportement alimentaire
- 5. Biologie sexuelle et reproduction
- 6. Structures sociales
- 7. Dynamique des groupes sociaux
- 8. Ontogenèse
- 9. Socialisation des jeunes
- 10. Modes de communication
- 11. Processus cognitifs
- 12. La culture chez les primates non humains
- 13. Protection et conservation des Primates
- 14. Bibliographie
PRIMATES
Ontogenèse
Dans quarante genres sur les cinquante que contient l'ordre des Primates, les femelles ne mettent au monde qu'un jeune à la fois. Toutefois, les naissances gémellaires voire celles de triplés sont la règle chez des Prosimiens (Tarsius spectrum, les Cheirogaleidés, les Galagidés, à l'exception de Phaner et Euoticus, les Mégaladapidés et un Lémuridé, Varecia) et chez les Callithricidés sud-américains (à l'exception de Callimico).
La durée de la gestation, chez les Mammifères placentaires, est considérée comme représentant un compromis entre le volume du cerveau du nouveau-né (donc de sa tête) et la taille du bassin (canal pelvien) de la mère ou encore entre le poids du cerveau du nouveau-né et le poids de la mère (Passingham, 1985). Le rapport poids du nouveau-né/poids de la mère est d'environ 5 p. 100 chez les Prosimiens et les Anthropoïdes (2,4 à 9 p. 100), 6 p. 100 chez les Colobinés, 8 p. 100 chez les Cercopithécinés et chez l'Homme et 9 p. 100 chez les Platyrhiniens (7 à 11,5 p. 100). Plusieurs exceptions sont notables : elles concernent les tarsiers chez lesquels le poids du jeune atteint environ 16 p. 100 du poids de la mère et surtout le saimiri (Platyrhinien-Cébidé) et le talapoin (Catarhinien-Cercopithéciné) chez lesquels ce rapport atteint 20 p. 100.
En ce qui concerne la précocité du jeune à la naissance, les Primates ont des petits (relativement) précoces dans la mesure où, à leur naissance, ils sont couverts de poils, capables de certaines potentialités de perception et de motricité, comme s'accrocher à la fourrure de la mère et redresser la tête en direction de la mamelle. La précocité dépend essentiellement de la croissance cérébrale fœtale. Le poids du cerveau des Prosimiens à leur naissance représente entre 21,1 et 48 p. 100 du poids du cerveau adulte. Ce rapport varie de 36,6 à 58 p. 100 chez les Platyrhiniens, de 43 à 60 p. 100 chez les Catarhiniens et de 31,2 à 50,7 p. 100 chez les Anthropoïdes, l'Homme possédant le plus faible rapport parmi les Primates supérieurs avec 30,7 p. 100.
Mais la précocité à la naissance est aussi associée à une lenteur du développement postnatal : les Prosimiens, les moins précoces à la naissance, présentent le développement le plus rapide de l'ensemble des capacités sensorimotrices, l'Homme ayant le plus lent.
Prise en charge des jeunes
À la naissance, les jeunes Cercopithécidés (macaque) présentent des réflexes bien développés (réflexe de Babinski, de Moro, de succion, de saut, de marche quadrupède, etc., Taylor et al., 1980). Néanmoins, au cours des premières semaines, ils sont incapables de se mouvoir seuls et doivent être transportés par la mère (ou un autre congénère).
Chez les Galagidés, ce transport ne s'effectue que lors de perturbations ; le reste du temps, les jeunes restent dans le nid ou sont « parqués », par la mère, à proximité des zones où elle « fourrage » (aussi chez Perodicticus et Arctocebus). Pour transporter le jeune, celle-ci saisit dans sa bouche un pli abdominal du jeune. Ce mode de transport se rencontre aussi chez un tarsier, chez Varecia et chez Lepilemur, autres espèces utilisant des nids pour leurs jeunes.
Mais chez les Lorisidés et chez tous les autres Primates, dès sa naissance, le jeune est capable de s'accrocher à sa mère, le plus généralement sur le ventre. À leur naissance, les jeunes saimiris sont capables de se tenir quelque temps suspendus par la queue, capacité qui disparaît chez l'adulte. À l'opposé, chez les hurleurs (Alouatta), la queue ne devient préhensile que vers un mois. Chez la plupart des espèces possédant une queue et chez lesquelles le jeune est, dès sa naissance, au contact permanent de sa mère, sa queue s'enroule autour du corps de cette dernière.
Modification de l'aspect du jeune
Le jeune naît couvert d'une fourrure[...]
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Écrit par
- Bertrand L. DEPUTTE : docteur en éthologie, docteur ès sciences, professeur à l'École nationale vétérinaire d'Alfort
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Médias
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