Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PRINCIPLES OF SCIENTIFIC MANAGEMENT, Frederick Winslow Taylor Fiche de lecture

Les Principles of Scientific Management (Principes de management scientifique) qui sont publiés en 1911 ne constituent pas la première œuvre importante de Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Ce dernier avait déjà été reconnu par l'American Society of Mechanical Engineers qui rassemblait l'avant-garde des ingénieurs et industriels américains, pour un ouvrage publié en 1903 : Shop Management. Les Principles sont le fruit de la réflexion d'un ingénieur qui a travaillé pour de très grandes entreprises comme la Midvale Steel Company de Philadelphie et la Bethlehem Steel Company (entreprise de matériel ferroviaire mais aussi d'armements).

États-Unis : la prospérité, 1920-1929 - crédits : The Image Bank

États-Unis : la prospérité, 1920-1929

Frederick-Winslow Taylor - crédits :  Bettmann/ Getty Images

Frederick-Winslow Taylor

Une définition de l'organisation scientifique du travail

Les Principles of Scientific Management entendent alors synthétiser cette expérience, faire accéder le grand public à la réflexion sur le management des entreprises et replacer les problèmes de l'atelier dans l'ensemble des problèmes sociaux.

Après une introduction consacrée à la lutte contre le gaspillage par la promotion du management scientifique, le livre est divisé en deux parties. La première traite des „Fondements du management scientifique“. L'objectif est de procurer le maximum de prospérité en réconciliant les intérêts des employeurs et ceux des salariés. La prospérité maximale suppose une productivité maximale, donc l'élimination des facteurs d'inefficacité dans le travail : la crainte du chômage, la „flânerie“, des méthodes de travail inefficaces. Ce problème ne peut être résolu que par une étude minutieuse des temps et des mouvements, qui doit être menée par l'encadrement et transmise ensuite aux ouvriers. Taylor préconise alors une division du travail accentuée entre conception et exécution du travail. Le but est d'encourager l'intensification du travail. La norme du rendement est décisive sur ce point. À l'augmentation des cadences qui heurtait de front le mouvement ouvrier organisé, il substitue des méthodes de travail rationnelles qui impliquent un outillage nouveau. Pas de mesure globale du temps de travail mais le chronométrage de chacune des phases de production pour lesquelles on détermine un temps minimal. Il s'agit non pas de produire plus de sa propre initiative mais d'exécuter ponctuellement des ordres donnés dans les moindres détails.

Dans une seconde partie consacrée aux „Principes du management scientifique“, Taylor procède d'abord à l'analyse de quelques exemples concrets : manutention des gueuses de fonte, pelletage, pose de briques, travaux mécaniques et usinage. Il examine ensuite quelques points controversés : le rôle des motivations (l'idée de tâche et de travail) ; le rôle de la maîtrise fonctionnelle de l'encadrement, le temps nécessaire pour mettre en place le système, le recours à un expert. Sa conclusion optimiste affirme que le management doit réconcilier le monde du travail et assurer la prospérité.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Médias

États-Unis : la prospérité, 1920-1929 - crédits : The Image Bank

États-Unis : la prospérité, 1920-1929

Frederick-Winslow Taylor - crédits :  Bettmann/ Getty Images

Frederick-Winslow Taylor