PRINTEMPS ARABE, en bref
Né en Tunisie à la fin de 2010, un mouvement inédit de contestation s'est rapidement propagé durant le printemps de 2011 à d'autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Durant ce « printemps arabe », les populations protestent à la fois contre la pauvreté et le chômage et contre la tyrannie et la corruption de gouvernements autoritaires installés au pouvoir depuis des décennies.
En Tunisie, la « révolution du jasmin », qui oblige le président Zine el-Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir en janvier et à s'enfuir du pays, incite des milliers d'Égyptiens à se soulever contre le régime. Malgré la répression, ces derniers chassent, dès le mois de février, le président Hosni Moubarak du pouvoir. Des élections libres sont organisées dans ces deux pays, à l'issue desquelles triomphent les formations islamistes. En Libye, la rébellion contre le colonel Muámmar al-Kādhāfi se transforme en guerre civile au cours de laquelle les forces de l'O.T.A.N. interviennent. Un Conseil national de transition est rapidement instauré. La guerre prend fin avec la mort du Guide de la révolution en octobre 2011.
Les révolutions tunisienne et égyptienne encouragent les populations du Yémen, du Bahreïn et de la Syrie à protester contre leurs gouvernements dès le début de l'année 2011. Dans chacun de ces pays, et plus particulièrement en Syrie où le gouvernement de Bachar al-Assad réprime brutalement les insurrections malgré les condamnations de la communauté internationale, des affrontements meurtriers ont lieu entre manifestants et forces de l'ordre. Le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, accepte finalement de quitter le pouvoir en novembre. En Algérie, en Jordanie, en Arabie saoudite, au Maroc et à Oman, les chefs d'État et de gouvernement lancent des réformes pour répondre aux revendications de la population et contenir tout mouvement révolutionnaire.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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