PROCÉDÉ INDUSTRIEL DE FABRICATION DE L'ACIER
L'acier, alliage de fer et de carbone de teneur intermédiaire entre le fer et la fonte, est encore au milieu du xixe siècle un métal coûteux utilisé pour la fabrication d'outils de qualité. Avec le développement des chemins de fer et de l'armement, la nécessité d'une production en masse se fait sentir.
Le premier procédé industriel de fabrication de l'acier date de 1856 ; il est dû à l'Anglais Henry Bessemer (1813-1898). La fonte en fusion est versée dans une cornue de métal (convertisseur) garnie d'un revêtement réfractaire. L'air insufflé sous pression par des orifices ménagés à la base de l'appareil provoque la combustion du carbone et des impuretés. La réaction des fontes phosphoreuses avec le revêtement acide utilisé par Bessemer limite toutefois l'emploi du convertisseur aux fontes très pures. Le brevet pris par les Anglais Sidney Thomas (1850-1885) et Percy Gilchrist (1851-1935), en 1877, sur un revêtement basique lève cette difficulté et marque le début d'une véritable production de masse. Un autre procédé, fondé sur la cofusion de fer et de fonte dans un four à sole à récupérateur de chaleur breveté par le Français Émile Martin (1794-1871) en 1864, participe à l'essor de l'acier. Puis, le four électrique, breveté par un autre Français Paul Héroult (1863-1914) en 1900, apporte un nouvel outil de production de l'acier qui sera largement utilisé au xxe siècle.
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Écrit par
- Nicole CHÉZEAU : maître de conférences à la faculté des sciences et techniques, université de Haute-Alsace
Classification
Média