PROLANS ou GONADOTROPHINES CHORIONIQUES
Substances gonadotropes découvertes en 1927 chez la souris par Aschheim et Zondek, et qui se retrouvent en quantités considérables chez les mammifères supérieurs, dans le sang et dans les urines, au décours de la grossesse. Leur origine est placentaire, mais elles sont très proches des gonadotrophines hypophysaires, tant par leur nature que par leurs actions. Pour cette raison, elles sont maintenant appelées gonadotrophines chorioniques.
Au moment de leur découverte, on individualisait : le prolan A (folliculostimulant) et le prolan B (lutéinisant). À l'heure actuelle, on admet l'unicité de la sécrétion placentaire.
Deux gonadotrophines chorioniques (CG) ont été particulièrement étudiées : celle de la femme enceinte ou HCG (human chorionic gonadotrophin) et celle de la jument gravide ou PMSG (pregnant mare serum gonadotrophin). La première (HCG) est une glycoprotéine ; son activité biologique est très proche de celle de l'hormone lutéostimulante (ou LH). La seconde (PMSG) est une glycoprotéine composée de 60 p. 100 de glucosamine, galactosamine et acides sialiques, et de 40 p. 100 de protéines ; elle est différente de la HCG par ses effets physiologiques, car elle a un effet FSH dominant.
La gonadotrophine chorionique humaine est sécrétée par la couche de Langhans du trophoblaste dès le 5e jour qui précède la date des règles manquantes, soit trois jours après l'implantation. Elle maintient le corps jaune gestatif en activité pendant trois mois, puis celui-ci régresse. Son dosage biologique n'est possible qu'à partir du 35e ou 40e jour après le début des dernières règles. La présence de HCG d'origine trophoblastique dans le sang et dans les urines peut être détectée par certaines réactions permettant de faire le diagnostic précoce de la grossesse.
Le dosage des prolans dans l'urine permet de suivre l'évolution d'une grossesse et de soupçonner l'existence d'un chorioépithéliome utérin. En effet, après l'expulsion d'une mole hydatiforme, toute remontée du taux de HCG au dessus de 2 000 unités est suspecte.
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Écrit par
- Geneviève DI COSTANZO : docteur en médecine, docteur ès sciences, chargée de recherche au C.N.R.S.
Classification
Autres références
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HORMONES
- Écrit par Jacques DECOURT , Encyclopædia Universalis , Yves-Alain FONTAINE , René LAFONT et Jacques YOUNG
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