PROTÉALES
Utilisations
Certaines Protéacées sont depuis quelques années bien connues pour les fleurs coupées de quelques espèces exportées par l'Afrique du Sud (appartenant aux genres Protea et Leucadendron) ou par l'Australie (Grevillea, Banksia, Hakea). Des hybrides artificiels entre espèces du genre Grevillea, résistent mieux au gel (Lomatia exceptées) et se répandent en horticulture.
Des fleurs de Protéacées, parmi les plus spectaculaires, ont été choisies pour emblèmes nationaux : Protea cynaroides pour l'Afrique du Sud, où elle est appelée King protea (désignée en 1976), et Telopea speciosissima pour la Tasmanie, où elle est appelée Waratah. Ces deux « fleurs » sont en fait des inflorescences capitulées dont la première peut atteindre trente centimètres de diamètre. Deux espèces de Macadamia sont de plus en plus cultivées en zone tropicale, hors de leur aire d'origine (l'Australie), pour la production de « noix de Macadamia », notamment à Hawaii et dans le sud de la Californie. Deux espèces australiennes, Grevillea robusta et Cardwellia sublimis, ont été exploitées pour leur bois, une pratique qui a contribué, à une certaine époque, à la destruction des populations naturelles limitées aux forêts pluviales. Aujourd'hui, Grevillea robusta est cultivée dans d'autres pays, comme la Chine, pour la production de feuillage d'ornement, rendue possible par la capacité de cette espèce de se recéper.
Introduites pour l'ornement des jardins, plusieurs espèces de Hakea se sont naturalisées en Afrique du Sud (près du Cap) et dans le Nord de la Nouvelle-Zélande où elles sont devenues envahissantes et constituent une véritable menace pour la flore indigène. Cette propriété semble liée à l'adaptation générale des Protéacées sclérophylles aux incendies qui a pour corollaire une grande capacité de compétition dès le stade de la plantule.
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Écrit par
- Jean-Pierre DEMOLY : docteur de l'université Paris-VII, botaniste
Classification
Média