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PROTISTES

Particularités cytologiques

Si la théorie cellulaire peut parfaitement s'appliquer aux Protistes, les cellules des Protistes se distinguent de celles des Métazoaires par de nombreux caractères. Tout d'abord, tandis que les cellules des Métazoaires sont le plus souvent spécialisées dans une fonction particulière, la cellule des Protistes constitue un ensemble autonome accomplissant seul et par lui-même toutes les fonctions vitales. Ces dernières sont localisées dans des régions déterminées de la cellule et s'exercent par l'intermédiaire d'organites spécialisés qui joueront le rôle d'appareil locomoteur (flagelles, cils), d'appareil musculaire ( myonème), de système digestif et excréteur. Aussi doit-on comparer le Protiste avec un métazoaire tout entier et non avec l'une de ses cellules.

Les constituants du cytoplasme

La membrane plasmatique, toujours présente, est complétée chez les formes à affinités végétales par une membrane périplasmatique inerte de nature cellulosique (Phytoflagellés) ou siliceuse (Silicoflagellés) ou calcaire (Coccolithophoridés). La membrane plasmatique peut être très mince (Amibes) ; elle peut être doublée d'un « épiplasme » (Ciliés). Sa surface est souvent fortement plissée (Ciliés, Grégarines, Opalines).

Le Cytoplasme est formé du hyaloplasme qui contient de nombreux grains de Palade (ou ribosomes) particulièrement denses au voisinage de l'ergastoplasme. Ce dernier (ou réticulum endoplasmique), découvert grâce à la microscopie électronique, se ramifie à l'intérieur du hyaloplasme.

Les mitochondries abondent dans le cytoplasme des Protistes. Certaines d'entre elles ont la constitution normale des mitochondries des Métazoaires et sont reconnaissables à leurs « crêtes internes ». Mais les crêtes sont parfois remplacées par des « tubules ». Les mitochondries sont le siège de la respiration cellulaire, et il n'est pas surprenant que ces organites soient profondément simplifiés chez les Protozoaires anaérobies comme les Ciliés de la panse des Ruminants (C. Noirot-Timothée, 1960 ; J. Grain, 1966) ou chez les Flagellés du rectum des Termites (P.-P. Grassé, 1956 ; L. Joyon, 1963 ; A. Hollande, 1969). Chez les espèces indifférentes à l'oxygénation du milieu (Balantidium entozoon du rectum de la grenouille), on a trouvé simultanément les deux types de mitochondries (R. Gaumont et J. Grain, 1967) ; chez les Opalines (qui vivent dans le même milieu), Noirot-Timothée (1967) a décrit des mitochondries particulières (corps de Zeller) à tubules localisées à la périphérie de l'organite, intermédiaires entre les deux formes.

L'appareil de Golgi revêt souvent la forme classique de « dictyosomes » dispersés dans le cytoplasme (Amibes, Sporozoaires, Ciliés). Mais chez les Zooflagellés supérieurs, il n'y a qu'un seul dictyosome géant (relié au centrosome) qui avait été dénommé « appareil parabasal » par C. Janicki (1912) ; la microscopie électronique a définitivement établi que sa structure est bien celle d'un dictyosome (Grassé, 1957). L'aspect de ce parabasal est des plus variables : en spirale autour de l'axostyle (Caduceia monile), en corbeille autour du noyau (Trichonympha), en collerette autour de l'axostyle (Joenia) ; dans ce dernier cas, il est lobé et formé de parabasalies (ayant chacune la structure d'un dictyosome) reliées entre elles par un filament.

Parmi les inclusions cytoplasmiques, il faut citer chez les Protophytes les chloroplastes qui sont souvent plus primitifs que ceux qu'on observe chez les plantes supérieures.

Les vacuoles pulsatiles n'existent pas chez tous les Protistes : elles sont absentes dans de nombreuses formes marines et c'est en partie à cause de cela qu'on leur attribue généralement un rôle dans la régulation de la pression osmotique. Si la structure[...]

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Algues vertes - crédits : 	Robert Pickett/ Corbis documentary/ Getty Images

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