PROTOCERATOPS

Dinosaure cératopsien trouvé à l'état fossile dans le Crétacé supérieur (environ 80 millions d'années) du désert de Gobi (Mongolie). Protoceratops est un prédécesseur des dinosaures à cornes tels que Triceratops. Comme les autres cératopsiens, il avait un os rostral à la mâchoire supérieure et une petite collerette osseuse sur la nuque, mais il était dépourvu des grandes cornes situées sur le nez et au-dessus des yeux qui caractérisent les formes les plus évoluées.

Protoceratops descendait de petits cératopsiens bipèdes tels que Psittacosaurus, mais il était plus grand et se déplaçait sur ses quatre pattes. Les membres postérieurs étaient cependant plus développés que les membres antérieurs (ce qui n'est pas surprenant chez un animal ayant eu des ancêtres bipèdes), ce qui fait que le dos était voûté. Bien que plutôt petit pour un cératopsien, Prococeratops était déjà un animal de taille respectable. Les adultes mesuraient environ 1,80 mètre de longueur et devaient peser quelque 180 kilogrammes. Le crâne, très long, constituait environ un cinquième de la longueur totale du corps. Les os du crâne s'étendaient vers l'arrière pour former une collerette perforée. Les mâchoires se terminaient par une sorte de bec et portaient des dents sur leur partie postérieure. En avant des yeux, au sommet du museau, une surface surélevée marque peut-être, chez les adultes, l'emplacement d'une petite protubérance évoquant une corne.

Des centaines d'individus de Protoceratops ont été mis au jour, correspondant à tous les stades de croissance. Cette série, remarquablement complète, a permis de reconstituer le taux et les modalités de la croissance chez ce dinosaure, et d'étudier la variabilité à l'intérieur du genre. Parmi ces restes de Protoceratops figurent ceux de nouveau-nés venant d'éclore. On a longtemps attribué à Protoceratops des œufs en forme d'ellipsoïde, d'une quinzaine de centimètres de longueur, et disposés en cercle. Mais on sait aujourd'hui qu'ils appartiennent à Oviraptor, un petit dinosaure carnivore.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS