- 1. Historique
- 2. Caractéristiques
- 3. L'antiproton
- 4. Taille du nucléon
- 5. Hypothèse de la structure en quarks dans la famille des hadrons
- 6. Mise en évidence de la structure en quarks et confinement
- 7. Recherche pour une désintégration du proton
- 8. L'utilisation des faisceaux de protons et d'antiprotons. La protonthérapie.
- 9. Bibliographie
PROTONS
Recherche pour une désintégration du proton
L'électromagnétisme et l'interaction nucléaire faible sont aujourd'hui unifiés en une seule interaction dite électrofaible. L'espoir de l'existence d'un principe de symétrie fondamentale entre les phénomènes naturels guide la recherche des physiciens. Leur rêve est de poursuivre cette unification avec l'interaction nucléaire forte. Les modèles proposés pour la grande unification prédisent des transmutations entre les quarks u et d et les électrons. Dans le modèle le plus simple, cela serait assuré par l'échange de leptoquarks de masse très lourde, de l'ordre de 10+15 GeV/c2. La conservation du nombre baryonique ne serait donc plus une loi absolue et le proton, qui est le plus léger des baryons, pourrait se désintégrer en un mode simple comme : p → e+ + π0
L'énergie disponible (quelques centaines de MeV) est très faible devant la masse des leptoquarks à échanger. Aussi ce processus doit-il être rare et la durée de vie des protons doit-elle être très grande, supérieure à 10+31 années (soit 10+21 fois l'âge de l'Univers). Une telle durée de vie ne peut être observée que sur une grande population de particules, où la répartition aléatoire des désintégrations obéit aux lois probabilistes. La loi de décroissance de la population en fonction du temps est exponentielle et le temps caractéristique de la décroissance est appelé durée de vie. (C'est un temps 1,44 fois plus grand que celui qui est nécessaire à la réduction de moitié de la population). Pour mesurer la très grande durée de vie du proton, il faut une immense quantité de protons (environ quelques centaines de tonnes de matière truffée de détecteurs pour observer en moyenne quelques désintégrations par an !) À ce jour aucune désintégration n'a été observée, même si quelques groupes de chercheurs mettent tout en œuvre pour y parvenir. Ils ont dû installer leurs laboratoires au fond des mines ou dans des tunnels percés sous de hautes montagnes afin de se prémunir de tout rayonnement parasite, tant les événements recherchés ont une probabilité infime. Les meilleures mesures actuelles indiquent que la durée de vie du proton est supérieure à 10+33 années, au moins pour le mode de désintégration e+ π0.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Nicole d' HOSE : docteur ès sciences, physicienne au service de physique nucléaire au Commissariat à l'énergie atomique, Saclay
Classification
Autres références
-
HADRONS
- Écrit par Bernard PIRE
- 4 223 mots
- 2 médias
Leproton, le neutron et les mésons π et K sont les hadrons les plus connus parmi les centaines de membres de cette famille de particules. On inclut parfois dans l'ensemble des hadrons les noyaux atomiques les plus légers (à savoir les différents isotopes du noyau d'hydrogène, à commencer par le proton)... -
PARTICULES ÉLÉMENTAIRES
- Écrit par Maurice JACOB et Bernard PIRE
- 8 175 mots
- 12 médias
...Continuant cette descente dans la structure de la matière, on atteint le noyau de l'atome, avec une taille typique de 10—14 m, puis le nucléon ( proton ou neutron) dont la dimension est de l'ordre de 10—15 m. Les noyaux sont constitués de protons et de neutrons, liés entre eux d'une façon... -
DÉTECTEURS DE PARTICULES
- Écrit par Pierre BAREYRE , Jean-Pierre BATON , Georges CHARPAK , Monique NEVEU et Bernard PIRE
- 10 981 mots
- 12 médias
...C). L'intérêt que présente l'emploi de ce liquide est essentiellement lié au fait que le noyau d'hydrogène est composé d'un seul proton. Ainsi, comme une partie importante de la physique des particules repose sur l'étude de l'interaction de particules projectiles de divers types... -
ACCÉLÉRATEURS DE PARTICULES
- Écrit par Michel CROZON et Jean-Louis LACLARE
- 3 529 mots
- 3 médias
Les collisionneurs circulaires provoquent des chocs soitproton-proton (ou proton-antiproton), soit électron- positron. Les premiers présentent l'avantage d'atteindre les énergies les plus élevées. Mais les protons et les antiprotons sont des objets composites : les collisions entre leurs entités... - Afficher les 60 références