PSILOPHYTES
Les Psilotales
Le genre Psilotum, de répartition essentiellement pantropicale et subtropicale, se réduit à deux espèces principales très polymorphes et bien définies : Psilotum triquetrum (P. nudum) et Psilotum flaccidum (P. complanatum).
P. triquetrum est abondamment représenté dans toutes les régions tropicales, alors que P. flaccidum est une espèce plus rare que l'on rencontre dans les îles des tropiques comme la Jamaïque, les îles de la Société, les îles Sandwich, Java ; on le trouve aussi dans la péninsule Malaise et au Mexique. C'est une espèce exceptionnellement terrestre vivant surtout en épiphyte dans les amas d'humus accumulés sur les Fougères arborescentes ou les Palmiers. Le Psilotion triquetrum est, au contraire, principalement terrestre et très rarement épiphyte.
Comme chez toutes les Psilophytes, le sporophyte ne comporte pas de racines. Le rhizome de couleur brune, dichotome, coralloïde est couvert de rhizoïdes ; ses tissus renferment des champignons rappelant les mycorhizes. Les axes dressés chlorophylliens, à section triangulaire, portent, lorsqu'ils sont jeunes, de petites écailles foliaires bifides insérées sur trois hélices. À l'aisselle de ces feuilles, on trouve des sporanges homosporés sur de courts pédicelles. Leur diamètre varie de 2 à 3 cm. Les sporanges groupés par trois forment des synanges triloculaires d'où s'échappent les spores. En germant, chaque spore donne naissance à un gamétophyte ayant l'aspect d'un prothalle légèrement bifurqué, couvert de rhizoïdes ; il contient des champignons symbiotiques et peut être vascularisé. Le xylème rappelle le cordon centrique du Rhynia ; le phloème, mal défini, est plutôt comparable aux leptoïdes du Polytric. Ce gamétophyte est monoïque et porte les gamétanges : anthéridies et archégones.
Le genre Tmesipteris, avec une seule espèce (T. tannensis), est connu en Australie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, et dans les autres îles de l'océan Pacifique austral. Il s'agit d'une plante épiphyte, dressée sur les branches ou pendante. Elle se distingue des Psilotum par ses sporanges qui sont groupés en synanges biloculaires et par ses organes « foliaires » plus aplatis.
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Écrit par
- Édouard BOUREAU : membre de l'Académie des sciences, professeur émérite à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Autres références
-
RHIZOÏDE
- Écrit par Didier LAVERGNE
- 100 mots
Les cormophytes les plus primitifs ( bryophytes, psilophytes) sont dépourvus de racines. Pourtant ce sont des végétaux terrestres qui puisent dans le sol certains éléments nutritifs (même si l'eau pénètre directement, en milieu très humide, toutes les parties de la plante). Cette fonction d'absorption...