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PSITTACOSE-ORNITHOSE

La maladie de l'homme

L'homme est contaminé parfois directement par les oiseaux, le plus souvent indirectement à partir des matières fécales desséchées des animaux malades ou porteurs de germes.

La forme grave de la maladie, dont la période d'incubation est de 8 à 10 jours, débute par des maux de tête, des vomissements, des douleurs articulaires, une soif intense et de l'insomnie. La fièvre s'élève à 40 oC, voire 40,5 oC. En quelques jours, le malade est très abattu, et présente un syndrome typique, de l'agitation et du délire ou de la somnolence. Très rarement, quelques taches rosées éphémères sont visibles sur le thorax. Le pouls est à 90-100. Dès la deuxième semaine s'installent des signes pulmonaires. La respiration est rapide ; les crachats sont muqueux. On note des symptômes de broncho-pneumonie, et quelquefois d'inflammation de la plèvre. À la troisième semaine, la maladie peut évoluer soit vers la mort consécutive à une myocardite, à une complication rénale ou à une thrombose rénale, soit vers la guérison avec une chute progressive de la température vers le 12e jour. La convalescence est longue, avec des signes de dystonie neurovégétative. Les rechutes sont possibles après trois ou quatre semaines. Mais cette forme grave, que les traitements actuels ont fait régresser, est heureusement exceptionnelle.

La forme bénigne, plus courante, débute par de l'asthénie et des vomissements, des céphalées et une température de 39 à 40 oC. Une rhinopharyngite est fréquente, avec quelques signes de bronchite. Au septième jour, on constate soit des signes de pneumonie, soit des signes de congestion pulmonaire. La guérison intervient rapidement, en 7 à 10 jours.

Enfin, à côté des formes neurologiques, caractérisées par de la confusion mentale, un début de paralysie, des myalgies fréquentes, et un syndrome encéphalitique possible, existent des formes pratiquement inapparentes, pour lesquelles le diagnostic n'est souvent pas fait. Le « terrain » n'est pas seul en cause : les variations de la virulence entre les diverses souches pathogènes sont à l'origine de ces diverses formes cliniques.

Dans certains cas, le diagnostic de la maladie est facile à poser : prédominance pulmonaire, contact avec des Psittacidés malades. Dans d'autres cas, deux examens sérologiques, pratiqués à une douzaine de jours d'intervalle, sont nécessaires. On utilise pour cela la technique de fixation du complément, l'augmentation du taux des anticorps étant significative.

Dès que le diagnostic est confirmé, le malade est guéri très rapidement par des antibiotiques à large spectre, tels que les tétracyclines, administrés par voie orale à raison de deux grammes par jour. Si le sujet est très agité, on applique le même traitement, mais en injections et à dose plus faible. On peut ou non ajouter de faibles doses de cortisone. On fera appel aux tonicardiaques et aux soins infirmiers selon les besoins.

Il n'existe pas de vaccin commercialisé pour cette maladie. Seules les mesures d'hygiène sont à prescrire : éviter les contacts avec les oiseaux malades, désinfecter leur cage. La maladie doit être obligatoirement déclarée et suivie de mesures de désinfection (article 19 de la Nomenclature française des maladies à déclaration obligatoire).

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Écrit par

  • : docteur en médecine, ancien chef de laboratoire à l'Institut Pasteur

Classification

Autres références

  • ANTHROPOLOGIE DES ZOONOSES

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    ...nombre de rats sur le territoire –, la troisième est accidentelle et linéaire, puisqu’elle passe d’une espèce à une autre. De même, dans le cas de la psittacose étudiée par Burnet en Australie dans les années 1930, la concentration des perroquets dans des cages en vue de l’exportation était conçue...