PSOCOPTÈRES
Les psocoptères (ou psoques) sont des insectes hétérométaboles (à développement progressif) dont la taille ne dépasse pas quelques millimètres et qui vivent le plus souvent sur les feuilles des arbres ou sous les écorces. Leurs quatre ailes (quand elles existent) sont membraneuses et disposées en toit au repos. Le couplage des ailes est assuré par un double système de coaptations permettant l'accrochage des ailes postérieures aux ailes antérieures dans les positions de repos et de vol. Les antennes sont longues. Les pièces buccales sont en position orthognathe chez la majorité des espèces, mais elles sont prognathes chez les liposcélidés ; elles sont toujours de type broyeur. Le tube digestif est simple. Les tubes de Malpighi sont au nombre de quatre. Le système nerveux est concentré, car, si les trois ganglions thoraciques sont bien individualisés, il n'y a qu'un seul ganglion abdominal.
Le développement des posques est très progressif (type paurométabole) ; il se fait en cinq ou six stades selon les espèces, et les ébauches alaires apparaissent dès le deuxième stade et grandissent très progressivement à chaque mue.
Certaines espèces vivent sur les feuilles, mais semblent se nourrir de champignons parasites ou saprophytes qui s'y trouvent plutôt que des tissus foliaires eux-mêmes. Les espèces corticoles, qu'on trouve sous les écorces, se nourrissent surtout d'algues (protococcales) ou de lichens, mais aussi de liège et de débris variés. Les espèces lapidicoles se rencontrent en troupeaux denses sous les grosses pierres et les espèces cavernicoles fréquentent les entrées des grottes. Mais il n'existe pas de limites absolues entre les trois dernières catégories, et certaines espèces dites corticoles (trogiidés et liposcélidés) pullulent parfois dans les habitations humaines et les entrepôts de marchandises. Parmi elles, Liposcelis divinatorius, espèce aptère décolorée, peut abonder dans les vieux livres et provoquer des dégâts dans les bibliothèques.
Les principaux ennemis des psoques sont les pseudoscorpions qui les dévorent et qui doivent donc être considérés comme utiles (lorsqu'on en trouve dans les bibliothèques par exemple). Mais les véritables parasites des psoques sont les mymaridés, minuscules hyménoptères dont tout le développement se fait à l'intérieur des œufs des psoques.
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Écrit par
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
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