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PSYCHOLOGIE CLINIQUE DES RELATIONS PARENTS-ENFANTS

L’apport de l’enfant

L’enfant a été longtemps le partenaire oublié dans l’étude des relations parents-enfant. Or, un bébé a d’emblée les compétences pour interagir avec un et même plusieurs adultes simultanément, et ce dès les premiers mois, comme l’ont montré par exemple les recherches sur la distribution de l’attention visuelle de bébés qui assistent à une discussion entre leurs parents. D’autres études, nombreuses, ont montré des différences interindividuelles dans les dispositions que les enfants ont à réguler leurs émotions (définies en termes de tempérament) et l’effet de ces variations sur les comportements parentaux ; les parents d’un enfant « difficile » (irritable, difficile à calmer) tendent de façon plus probable à présenter des comportements plus froids et plus distants comme conséquence des difficultés qu’ils rencontrent à interagir avec l’enfant. Enfin, une déficience de l’enfant peut également rendre plus difficile le développement des relations, d’une part en raison du travail de deuil de l’enfant idéal que les parents doivent accomplir, d’autre part parce que l’enfant peut présenter des altérations comportementales qui nécessitent un travail accru d’ajustement à ses besoins.

L’enfant et son environnement s’influencent donc mutuellement. Il est dès lors apparu que la personnalité de l’enfant, comprise comme un complexe formé de l’organisation des attitudes, des attentes et des comportements, se construit au cours du développement dans un processus transactionnel dynamique entre l’enfant et son environnement social. La personnalité n’est donc ni rigidement déterminée par des dispositions innées ni simplement façonnée par les parents.

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