PSYCHOLOGIE DIFFÉRENTIELLE
Les méthodes
La psychologie différentielle partage avec la psychologie expérimentale le souci d’observations objectives. Pour obtenir de telles observations, l’une et l’autre standardisent la situation d’observation, les consignes données et l’évaluation des performances. En psychologie expérimentale, la fonction de cette standardisation est le contrôle des variables parasites. Elle permet de juger avec un minimum d’ambiguïté de l’effet d’une variable sur une autre. En psychologie différentielle, la standardisation vise à éliminer les facteurs situationnels qui pourraient expliquer les différences entre individus qui sont ainsi observés dans la même situation. On comprend pourquoi lestests, procédures d’observation standardisées, sont les outils privilégiés de la psychologie différentielle. Dans la tradition des psychologues anglais, on applique fréquemment des tests collectifs permettant le recueil de données nombreuses et l'usage de méthodes et modèles statistiques ; dans la tradition française, celle de Binet, on applique plutôt des tests individuels propices à l'observation de la conduite.
Toute une méthodologie de la mesure des caractères psychologiques au moyen des tests a été élaborée. Elle constitue une part notable de la psychométrie. La psychologie différentielle utilise largement les techniques corrélationnelles. On considère que, si les individus se classent de manière voisine dans des tâches différentes, c’est que ces tâches ont quelque chose en commun et sollicitent les mêmes processus mentaux ou motivationnels. Les méthodes d’analyse factorielle et leurs dérivées, qui visent à mettre en évidence, à partir de l’examen de leurs corrélations, la structure d’ensembles de variables et qui sont aujourd’hui largement utilisées dans toutes les disciplines scientifiques, sont apparues en psychologie différentielle au début du xxe siècle avec Charles Spearman (1863-1945).
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Écrit par
- Michel HUTEAU : professeur d'université honoraire
Classification
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