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PUNK

Mouvement musical ayant atteint son apogée vers 1977 en Grande-Bretagne, le punk, ou punk-rock, se voulait l'expression brute d'une jeunesse désœuvrée, révoltée et provocatrice. Il a progressivement évolué vers une forme plus accessible et moins politisée, le skate-core.

La naissance du punk constitue certainement l'un des événements les plus importants de toute l'histoire du rock. Le terme signifie en anglais « moche », « qui ne vaut rien ». À l'origine, au milieu des années 1960, il est utilisé pour désigner des groupes de rock amateurs et bruyants, qui répètent dans des garages (d'où, également, l'appellation « rock garage »), comme les Américains The Shadows Of Knight, The Sonics ou The Remains. Le nom réapparaît en 1970 aux États-Unis pour désigner des formations sauvages et à la musique primaire, dont les thèmes tournent autour du mal de vivre, de la drogue et du sexe : MC5, Iggy Pop & The Stooges et The New York Dolls. Le manager de ces derniers, un Londonien du nom de Malcom McLaren, va exporter ce terme et ce concept dans la capitale britannique, pour le commercialiser littéralement en lançant un groupe qu'il fabrique de toutes pièces, The Sex Pistols. À grands coups de provocations et de textes sarcastiques, prônant l'anarchie, l'esclandre et le manque total de technique instrumentale, les Sex Pistols ouvrent une brèche dans laquelle s'engouffrent une multitude d'artistes avides de scandale, désireux de rompre avec la « prétention » qui s'était installée dans le rock des années 1970 : The Damned, The Clash ou The Buzzcocks en Grande-Bretagne, The Heartbreakers et The Ramones aux États-Unis, Nina Hagen Band en Allemagne, Métal Urbain, Starshooter ou Oberkampf en France.

Musicalement, le punk veut rompre avec le passé de la pop music et avec ses prolongements progressifs. Aux tics d'écriture recherchant à tout prix les effets de style (jeux vocaux, recherches harmoniques, utilisation d'un instrumentarium emprunté à la musique classique), il substitue un son brut qui s'appuie sur des riffs* distordus de guitares et une thématique prolétaire. Les lignes en croches sont jouées staccato sur des tempos rapides avec un jeu de mediator* parfois très technique. Le chant, hurlé, refuse une approche mélodique construite. Le timbre évoque la saturation des guitares électriques. Les claviers, réservés au son new wave, sont en général rejetés (sauf par les Britanniques de The Stranglers). Si le concept de chaos sonore est parfaitement opérationnel sur scène, où la dimension visuelle et rituelle du concert de rock est essentielle, il est cependant peu opératoire sur disque. C'est pour cette raison que les Sex Pistols utiliseront, en secret, des doublures professionnelles – des « requins de studio* » – pour enregistrer la plupart de leurs titres.

Progressivement, le mouvement se durcit : la musique jouée par la deuxième vague du punk britannique est plus rapide, plus violente, plus nihiliste, préfigurant le hardcore américain et même le death metal. Sans les groupes Crass, The Exploited, Discharge ou GBH, les Américains de Black Flag, Dead Kennedys, Minor Threat ou Bad Religion n'auraient pas fait la même musique. De leur rock brutal et sans concessions découlera une large scène punk américaine, dont les diverses subdivisions (no-wave, hardcore straight-edge, emocore, grunge) lui permettront même d'atteindre un public plus large. Au début des années 1990, grâce au succès de Nirvana et du grunge (mélange de hardcore désespéré et de folk rock vénéneux), une nouvelle vague de punk va resurgir aux États-Unis et fédérer un public jeune et avide de sensations fortes.

The Offspring, NOFX, Green Day ou Rancid sont des groupes de skate-core (terme qui désigne un hardcore mélodique), venus principalement de Californie et associés aux sports[...]

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