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PURPURAS

Lésion élémentaire de la peau et des muqueuses due à une extravasation de sang en dehors des capillaires, le purpura traduit un trouble de l'hémostase ou une atteinte de la paroi vasculaire. La peau du malade montre des taches, spontanément apparues, de taille variable : punctiformes, ce sont des pétéchies (purpura pétéchial) ; plus étendues, ce sont des ecchymoses (purpura ecchymotique). Ces éléments, qui ne s'effacent pas à la pression ou à la traction des téguments, sont éphémères ; ils durent quelques jours au cours desquels leur coloration change : rouge ou noire au début, elle devient violette, puis jaunâtre, avant de disparaître. Très souvent, plusieurs poussées se succèdent, ce qui permet d'observer simultanément des éléments d'âges différents. Au niveau des muqueuses, le purpura a des aspects variés, souvent associés : pétéchies, bulles hémorragiques intrabuccales, saignement spontané ou provoqué (épistaxis ou gingivorragies). Le purpura muqueux s'accompagne souvent d'hémorragies viscérales (digestives, cérébroméningées ou utérines).

Étiologie

Les causes des purpuras sont variées, et c'est pourquoi l'on décrit sous ce nom un ensemble de maladies ou de syndromes qui ont en commun un même symptôme clinique, mais dont la pathologie, l'étiologie, le mécanisme diffèrent considérablement. En effet, dans les conditions normales, le maintien du sang à l'intérieur des vaisseaux est assuré par l'intégrité non seulement de la paroi vasculaire, mais aussi de certains constituants du sang, dont les plaquettes. Le rôle de celles-ci est démontré par le fait que des particules de charbon colloïdal s'échappent à travers la paroi vasculaire chez les animaux thrombopéniques (diminution du nombre des plaquettes), alors qu'elles restent retenues dans le système vasculaire chez l'animal normal. Le mécanisme par lequel les plaquettes renforcent l'endothélium vasculaire reste imprécis, mais des expériences nombreuses ont montré l'accolement des plaquettes aux structures sous endothéliales (collagène, microfibrilles) internes du vaisseau, suivi de la modification des plaquettes et même de leur pénétration à l'intérieur des cellules de la paroi vasculaire. Aucune classification des purpuras ne saurait être entièrement satisfaisante du fait de la diversité des états pathologiques rencontrés, mais il est utile de distinguer sur le plan physiopathologique les purpuras associés ou liés à un trouble de l'hémostase et les purpuras accompagnés d'une hémostase normale.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-VII, chef de service à l'hôpital Lariboisière, Paris
  • : assistant à la faculté de médecine de Paris.

Classification

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