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PYROGALLOL

Trihydroxy-1,2,3-benzène, improprement dit acide pyrogallique.

Formule brute : C6H3(OH)3

Masse moléculaire : 126,11 g

Masse spécifique : 1,453 g/cm3

Point de fusion : 131-133 0C

Point d'ébullition : 309 0C

Composé inodore, cristallisant en aiguilles ou en feuilles blanches. Soluble dans l'eau, l'éthanol, l'éther, légèrement soluble dans le benzène, le chloroforme, le sulfure de carbone. Se sublime par chauffage lent.

Une des propriétés caractéristiques du pyrogallol est l'action très facile des oxydants pour former la purpurogalline, qui comporte un noyau pentagonal lié au noyau ϕ du pyrogallol : 2 C6H3(OH)3 + 3/2 O2 + H2O donnent C6H2 (OH3)–C5H2O(OH) + CO2 + 3 H2O.

En outre, le pyrogallol peut mener à des produits de condensation avec les aldhéhydes et des cétones.

Le pyrogallol, en raison de son oxydation facile, est particulièrement utilisé pour l'absorption de l'oxygène dans les analyses de gaz. On l'utilise également pour le développement photographique et dans l'industrie des colorants. En chimie analytique, c'est un réactif servant à caractériser l'antimoine et le bismuth, et un réducteur pour l'or, l'argent et les sels de mercure. En médecine, on l'utilise localement comme agent externe antimicrobien.

C'est un produit très toxique, provoquant des troubles rénaux, hépatiques, circulatoires pouvant même entraîner la mort ; l'empoisonnement peut se produire par voie cutanée.

— Dina SURDIN

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