QINGLIANGANG [TS'ING-LIEN-KANG]SITE DE
Site éponyme d'une des six cultures néolithiques tardives de la province chinoise du Jiangsu. La culture de Qingliangang, qui occupe une vaste aire, représente la zone occidentale de la culture de la poterie peinte dont le noyau se trouve à Yangshao dans le Henan. Cette dernière culture rayonna au ~ IIIe millénaire jusqu'aux confins de l'Asie centrale à l'ouest et jusqu'aux régions méridionales du bas Yangzi à l'est. Les poteries funéraires de cette région ne le cèdent en rien à celles plus connues de Banshan (Gansu). Elles ont souvent, comme celles du Henan, un engobe blanc sur lequel est posé un décor à motif végétal ou géométrique, très original, dont les combinaisons évoquent plus de liens avec le répertoire décoratif des zones maritimes du Pacifique à l'océan Indien qu'avec celui des zones continentales. Des outils en pierre (haches, couteaux, herminettes, houes) et en os (ciseaux, harpons, flèches, aiguilles) voisinent avec des ornements de jade et témoignent des activités agricoles propres à cette culture. Le mode de vie de ses porteurs rappelle celui de la culture de la poterie noire au Shandong. Leurs sites sont habituellement établis sur de basses collines qui dominent la plaine. Leur outillage (herminettes carrées et larges couteaux) implique la pratique de la chasse, de la pêche et surtout la culture du riz, propre à ces basses terres d'alluvions fluviales.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Vadime ELISSEEFF : conservateur en chef du musée Guimet, directeur d'études à l'École pratique des hautes études en sciences sociales
Classification