Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

QUADRIQUES

Problèmes tangentiels

Les dix-sept variétés de quadriques donnent une idée assez complète des différentes formes que peuvent prendre les surfaces de l'espace usuel. Paraboloïde hyperbolique et hyperboloïde à une nappe fournissent des exemples très simples de surfaces qui traversent leurs plans tangents (ce qui n'est pas le cas de la sphère ou du cylindre de révolution, par exemple).

Une étude assez simple, fondée sur la théorie des valeurs et des vecteurs propres d'une matrice réelle symétrique, permet de déterminer les plans qui coupent une quadrique suivant des cercles. Ces plans sont parallèles entre eux (on se limite à des plans réels). Certains plans limites sont tangents à la surface en des points appelés ombilics. Il y en a deux pour un ellipsoïde réel non sphérique, deux pour un hyperboloïde à une nappe, deux pour un paraboloïde elliptique. Il existe des cas particuliers ; par exemple, tous les points d'une sphère sont des ombilics.

Les quadriques propres sont non seulement des ensembles de points soumis à des conditions du second degré, mais aussi des enveloppes de plans dont les paramètres annulent un polynôme homogène du second degré, autre forme quadratique attachée à la surface. Aussi dit-on que ces quadriques sont des enveloppes de seconde classe. Un cône, par exemple, ne répond pas à cette définition, car il possède deux équations tangentielles au lieu d'une.

Les quadriques généralisent donc étroitement les propriétés affines et projectives des coniques. Il faut noter toutefois que, hormis les quadriques de révolution, obtenues par simple rotation d'une conique autour d'un axe, il n'existe pas de concept analogue à ceux de foyers et de directrices pour les coniques. Ces notions métriques sont donc directement liées à la structure particulière du plan. Sans doute cela provient-il, comme pour la plupart des résultats non généralisables si la dimension de l'espace excède deux, de la structure des rotations planes dont le groupe cesse d'être commutatif lorsque la dimension passe de deux à trois.

— André WARUSFEL

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Médias

Sphères, cylindres et cônes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Sphères, cylindres et cônes

Cônes réels - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cônes réels

Cylindres parabolique et hyperbolique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cylindres parabolique et hyperbolique

Autres références

  • DIOPHANTIENNES ÉQUATIONS

    • Écrit par , et
    • 6 121 mots
    • 1 média
    ...être des nombres complexes. Parmi celle-ci, on trouve les surfaces non singulières de l'espace ordinaire définies par une équation de degré 2 ( quadriques) ou 3 (surfaces cubiques), mais aussi des équations de degré supérieur, comme :
    avec a(x) et b(x) des polynômes non nuls de degré quelconque....
  • GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CLASSIQUE

    • Écrit par
    • 6 997 mots
    • 12 médias
    Comme exemples importants de surfaces régulières, on a notamment les quadriques (à l'exclusion du cône) définies par une équation :
    f est un polynôme de degré 2, par exemple l'hyperboloïdeà une nappe :
    il admet la représentation paramétrique :
    qui n'est pas régulière, car...
  • PONCELET JEAN VICTOR (1788-1867)

    • Écrit par
    • 405 mots

    Militaire et mathématicien français né à Metz et mort à Paris. Après avoir été l'élève de Gaspard Monge à l'École polytechnique, Jean Victor Poncelet commença une carrière militaire. Lieutenant du génie, il prit part à la campagne de Russie, où il fut fait prisonnier et relégué...