Géologie

Le territoire québécois comprend trois grandes régions géologiques : le Bouclier canadien, les Appalaches et la plateforme du Saint-Laurent. Le Bouclier canadien se compose de roches provenant de la première période de l’histoire de la Terre, le Précambrien. Il encercle la baie d’Hudson en englobant une grande partie du Québec, de l’Ontario, du Manitoba et du Nunavut. De faible altitude (de 300 à 600 m), son relief est généralement calme, bien qu’il s’élève à plus de 1 000 mètres en quelques chaînes de montagnes, dont les monts Torngat aux confins du Labrador. Le sud du Québec appartient aux Appalaches. Cette province géologique, où dominent les formations rocheuses du Paléozoïque, s’étire en diagonale, du golfe du Saint-Laurent jusqu’à l’Alabama. Au Québec, les Appalaches s’élèvent en altitude vers l’est et culminent dans les hauts plateaux des monts Chic-Chocs qui dépassent 1 000 mètres par endroits. Entre le Bouclier canadien au nord et les Appalaches au sud s’insère la plateforme du Saint-Laurent. Cette région de basses terres est constituée de roches sédimentaires couvertes de dépôts laissés par l’inlandsis laurentidien qui recouvrait entièrement le Québec jusqu’à il y a environ 14 000 ans ou par l’ancienne mer de Champlain qu’alimenta par la suite la fonte des glaces. Limitée à une étroite bande littorale au nord-est de la ville de Québec, elle s’étale de part et d’autre du fleuve en une vaste plaine autour de Montréal et vers le cours inférieur de la rivière des Outaouais, tout en s’étirant en Ontario jusqu’aux Grands Lacs.

Hydrographie

Le Québec est partagé en trois principales aires de drainage. La première couvre le Bouclier canadien et s’écoule vers la baie d’Ungava, la baie d’Hudson et la baie James. Plusieurs de ses rivières sont parmi les plus longues du Québec, notamment la Grande Rivière, la Koksoak et la Nottaway. Plusieurs d’entre elles sont équipées de centrales hydroélectriques depuis les années 1980. La deuxième aire englobe la partie méridionale du Bouclier canadien, la plateforme du Saint-Laurent et la frange des Appalaches qui jouxte le Saint-Laurent. L’eau y converge vers le fleuve et son estuaire. Ses principales rivières proviennent du nord, dont l’Outaouais, le Saguenay, le Saint-Maurice et la Romaine. Hormis le Richelieu qui s’alimente au lac Champlain, les rivières tributaires du Saint-Laurent s’écoulant depuis le sud ont moins d’extension et de débit. De moindre ampleur, la troisième aire de drainage du Québec, qui recouvre une bonne part de la péninsule gaspésienne, emporte l’eau directement dans le golfe du Saint-Laurent.

Climat et végétation

Le climat du Québec se décline selon la latitude en trois zones principales, qui toutes subissent de fortes variations saisonnières. Une zone tempérée s’étend de la frontière méridionale jusqu’aux confins de l’Abitibi et du lac Saint-Jean. La température moyenne y avoisine -10 °C en hiver et dépasse 15 °C en été, atteignant même 20 °C dans la région de Montréal. Les précipitations s’y maintiennent élevées toute l’année. Cette zone bénéficie de la plus longue saison végétative. À cette première zone succède vers le nord et jusqu’au 58^e parallèle une zone subarctique, plus froide et moins humide. La température moyenne annuelle y chute sous 0 °C. Les variations saisonnières y demeurent fortes, mais les précipitations y sont moins abondantes. La saison végétative y décroît fortement du sud vers le nord. Enfin, tout au nord, vers le détroit d’Hudson, le climat devient polaire. Dans cette zone arctique, la température annuelle moyenne ne dépasse pas -6 °C, et la température moyenne estivale plafonne à 8 °C. De plus, les précipitations y sont plus rares, et la saison végétative y est six fois moins longue que dans la vallée agricole du Saint-Laurent. Partout au Québec, l’hiver est neigeux mais il l’est davantage dans l’axe laurentien, tout particulièrement dans les secteurs de plus haute altitude.

La forêt, qui recouvre la moitié du Québec, s’y module selon les conditions climatiques. Dans la zone tempérée, la forêt décidue, où domine l’érablière, occupe le sud du territoire, avant de céder le pas vers le nord à la forêt mélangée, qui compte également des conifères, le sapin baumier pour l’essentiel. En cette zone, la forêt est en concurrence avec l’agriculture et l’urbanisation. Aux basses latitudes de la zone subarctique, la forêt boréale s’installe, laissant place en priorité à l’épinette (épicéa). Cette forêt s’étale en continu et enserre un établissement urbain ou rural ponctuel et diffus. Au-dessus du 52^e parallèle, elle devient taïga lorsque le lichen s’impose. Plus au nord encore, la forêt se distend et la toundra domine, d’abord forestière, ensuite arbustive, voire herbacée, quand le pergélisol se généralise.