QUEEN MARY 2, paquebot
Construit par les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, le paquebot Queen Mary 2, appartenant à la Cunard Line, compagnie maritime britannique créée en 1838, a été mis en service en janvier 2004 sur la ligne Southampton-New York pour relier l'Europe et l'Amérique du Nord. Son « aîné », Le Queen Mary, avait assuré cette liaison de 1936 à 1967 (sauf durant la Seconde Guerre mondiale). Aujourd'hui, il finit sa carrière comme hôtel à Long Beach (Californie). Au cours de ses traversées de l'Atlantique nord, il avait régulièrement croisé son bateau « jumeau » : le Queen Elizabeth. Le dernier croisement en 1967 de ces navires de la Cunard (appelés Cunarders) mettait fin à toute une époque, ces transatlantiques ne répondant plus, avec leur consommation de 1 200 tonnes de combustibles par jour, à aucune logique économique et commerciale.
Un désir de construire un nouveau transatlantique
La volonté du groupe Carnival de reconstruire pour sa marque Cunard un navire capable d'opérations transatlantiques est justifié par le fait qu'il existe toujours une clientèle appréciant de passer quelques jours en mer sans avoir à courir d'un avion à l'autre pour rallier le Nouveau Monde au Vieux Continent. Paradoxalement, le mélange des styles a même été pratiqué avec succès puisqu'un accord entre Cunard et la compagnie aérienne British Airways a permis de proposer à la clientèle un trajet aller aux États-Unis en Concorde à mach 2,2 et un retour à bord du Queen Elizabeth 2 à une allure bien plus modeste.
Imaginé par l'architecte naval Stephen Payne, le Queen Mary 2 est un navire moderne et polyvalent mais reprenant les grandes lignes des liners (paquebots assurant des lignes régulières) de l'époque. Il doit pouvoir être capable, en complément de son activité sur l'Atlantique nord six mois par an (en général d'avril à décembre), d'assurer des voyages autour du monde le reste du temps. Avec ses 345 mètres de longueur, ses 41 mètres de largeur et ses 72 mètres de hauteur (dix-sept ponts dont treize pour les passagers), il peut accueillir jusqu'à trois mille cinquante-six passagers et mille deux cent cinquante-trois membres d'équipage.
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Écrit par
- Alain CROUZOLS : directeur des services de STX France
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Médias