QUICHÉ ou KICHÉ
Indiens Maya parlant la langue quiché (ou Kiché), les Quiché habitent les hautes terres tempérées de l'ouest du Guatemala, principalement dans les départements du Quiché, du Totonicapán, du Quezaltenango, du Retalhuleu et du Suchitepéquez. Ils constituent le groupe de langue maya le plus important : selon le recensement de 2002, environ 1 270 000 personnes qui vivent en communautés fortement individualisées. Les Quiché formaient autrefois un royaume important qui avait pour capitale la ville d'Utatlán, brûlée par le conquistador Pedro de Alvarado en 1524. Ils sont les auteurs d'un livre épique, le Popol-Vuh, écrit en quiché au xvie siècle, qui raconte l'histoire de la création de l'humanité, en particulier des Maya, issus du maïs. L'habitat actuel des Quiché, rural, est généralement dispersé. Les maisons en brique crue ont un toit de chaume dans les régions élevées et en palmes sur la côte ; elles comportent souvent une cuisine séparée ainsi que des bains de vapeur. Les Quiché pratiquent une agriculture sur brûlis avec jachère, cultivant principalement le maïs, les haricots, les courges et le piment, ainsi que la banane sur la côte. Comme chez tous les Maya du Guatemala, les femmes filent et tissent tous leurs vêtements, de laine et de coton, caractéristiques de leur village : jupe de coton bleu et blouse à décor multicolore pour elles-mêmes, blouson et culotte de laine noire décorée de broderies multicolores pour les hommes. Les Quiché se retrouvent pour les fêtes dans les villages, en particulier pour le bal de la Conquête qui relate la rencontre dramatique des Quiché conduits par Tecun Uman et des envahisseurs espagnols dirigés par Pedro de Alvarado. L'ancien calendrier maya, composé de 260 jours, est encore utilisé par les prêtres quiché et par les sorciers pour fixer les dates des cérémonies.
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Écrit par
- Marie-France FAUVET : maître de conférences, chargée des collections américaines du musée de l'Homme, Paris
Classification
Média
Autres références
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GUATEMALA
- Écrit par Marie-Chantal BARRE , Carine CHAVAROCHETTE , Noëlle DEMYK , Encyclopædia Universalis et Michel GUTELMAN
- 8 929 mots
- 9 médias
...de personnes qui s'auto-identifient comme indiennes se répartissent entre vingt et un groupes ethno-linguistiques mayas, dont quatre d'entre eux, les Quiché, les Kekchi, les Cakchiquel et les Mam, regroupent 81 % de la population indienne. Deux autres groupes, non mayas, sont numériquement très faibles.... -
KAQCHIKEL ou CAKCHIQUEL
- Écrit par Marie-France FAUVET
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Indiens Maya, de la famille linguistique quiché, habitant au Guatemala (833 000 personnes au recensement de 2002), dans les hautes terres à l'est du lac Atitlan, dans les départements de Chimaltenango, de Sacatepequez, de Guatemala. Environ 460 000 personnes parlent la langue. À l'époque précolombienne,...
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MENCHÚ RIGOBERTA (1959- )
- Écrit par Encyclopædia Universalis et Yves HARDY
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Prix Nobel de la paix 1992. Militante guatémaltèque des droits de l'homme et plus particulièrement des populations indiennes.
Née en 1959 sur l'altiplano (les hauts plateaux), dans le village de Chimel, près de San Miguel Uspantán, Rigoberta Menchú Tum est l'un des neuf enfants d'un couple...
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PRÉCOLOMBIENS - Méso-Amérique
- Écrit par Rosario ACOSTA NIEVA , Encyclopædia Universalis , Brigitte FAUGÈRE , Oruno D. LARA et Éric TALADOIRE
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...nahuatl) cherchaient à imiter le chant des oiseaux. La syrinx ou flûte de Pan était répandue en Colombie et au Brésil. Un instrument exclusivement quiché, la chirimia, une sorte de flûte-clarinette, d'origine toltèque, figurait dans la liste des attributs octroyés par Nacxit (synonyme de Quetzalcóatl-Kukulkán)...